Petite restauration de la toile, visible uniquement au dos du tableau ( v. photo).
Elie Anatole Pavil est un peintre et aquarelliste postimpressionniste ukrainien, né à Odessa en 1873. En 1892, il arrive à Paris et s’installe à Montmartre, rue Caulaincourt. Ses domaines de prédilection sont les paysages animés de la nature, de l'eau et de la ville.
Pavil fait sa première exposition personnelle en 1907 à la galerie Bernheim et il exposera ensuite régulièrement chez d’autres galeristes ainsi qu’aux Salons d’Automne, au Salon des Indépendants et au Salon des Artistes Français.
Amoureux de la nuit, de Paris et de Montmartre, Pavil devient de par ses caractéristiques le peintre d’une époque. Ses peintures, dans lesquelles on retrouve les influences de Degas et de Renoir, se montrent spontanées et sincères, et conservent un caractère inachevé tout en ayant réussi à fixer l’image fugitive de la vie. Parmi ses amis qui enrichiront sa vision artistique, on compte Pissarro, Renoir, Sisley et Claude Monet, qui a qualifié les œuvres de Pavil de « petites merveilles ».
Pavil fait preuve toute sa vie d’une grande délicatesse dans son trait ainsi que d’une puissante sensibilité aux relations humaines et à la nature. Il est très sensible aux variations de la lumière, influencé par les impressionnistes et cherche sans cesse à en rendre l’intensité et la douceur. Le caractère inachevé qu’il confère à ses peintures témoigne d’une certaine vision de la vie dont il ne parvient à saisir l’image fugitive. Il travaille avec précision les effets du changement de temps sur l’architecture parisienne, permettant de représenter des effets de lumière. Tout ce qui touche au pittoresque français devient pour lui un motif de prédilection.
Amoureux de Paris, Pavil y peindra pendant une cinquantaine d’années les cafés, les scènes de bar, les belles femmes, les groupes de jazz, les ateliers d’artistes et les cours d’eau.
Il sera naturalisé français, se verra nommer officier des Palmes Académiques en 1910 puis chevalier de la Légion d’Honneur en 1931.
Il part pour le Maroc en 1935 et y peindra notamment les souks et le port de Rabat, où il décède en 1944. Elie-Anatole Pavil repose à Paris au cimetière du Père-Lachaise.
De nombreuses œuvres de Pavil se trouvent dans les collections nationales et municipales des musées de France, y compris au Musée d’Orsay et au Petit-Palais.
Diverses sources redondantes sur le web.