Né à Dol-de-Bretagne en 1853, Louis Cabié rejoindra très tôt la ville de Bordeaux où sa carrière débutera paisiblement en temps que peintre de décors. Il parcourt la campagne girondine, les Landes et séjourne régulièrement entre Royan et Saintes. Sa première formation sera sous l’œil d’Hippolyte Pradelles, pour ensuite devenir un fidèle élève et ami d’Henri Harpignies, dès 1885.
Louis-Alexandre Cabié peindra essentiellement la campagne dans ses plus authentiques lumières, n’ajoutant que très rarement de discrètes figures à ses compositions. Une majeure partie de son travail sera réalisée sur les rives de la Vézère, en Dordogne, d’où est originaire sa seconde épouse. Noirmoutier, Saint Georges de Didonne, Eymoutiers ou encore le Bassin d’Arcachon seront ses terrains de jeu jusqu’à sa mort à Bordeaux en 1939.
Sans descendance, nous ignorons aujourd’hui ce que sont devenues les archives de l’artiste, dont l’atelier fut dispersé par un de ses nombreux élèves en 1986.
Actuellement, la vie de l’artiste est une énigme qui ne se déchiffre que par ses tableaux et aquarelles majoritairement datés. Cette énigme possède sa solution dans les œuvres que vous possédez.
Élève d'Henri Harpignies et d'Hippolyte Pradelles, Louis-Alexandre Cabié s'installe à Bordeaux vers 1873 et travaille dans la région, sur le motif. Il effectue de nombreux séjours en Saintonge, où il dépeint la campagne et les bords de la Charente près de Cognac. Les rives de l'estuaire de la Gironde, les vues de Royan ou les roches de Saint-Georges-de-Didonne sont terrain d'inspiration régulier jusqu'à la fin de sa vie. Durant sa vie bordelaise, il se déplacera en Périgord où il rencontrera sa seconde épouse. À partir de 1892, près d'un tiers de ses travaux s'effectueront sur les berges de la Vézère toujours à proximité du haut lieu historique des Eyzies. Il travaille également pour la manufacture Vieillard à Bordeaux, et exécute ses paysages sur des vases. Trois d'entre eux sont conservés au musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux. En 1887, il envoie des œuvres au Salon des artistes français où il expose tout au long de sa carrière, remportant des médailles. En 1908 il est nommé chevalier de la Légion d'honneur avec pour parrain son maître et ami Harpignies. Il meurt dans la misère à Bordeaux en 1939 et est inhumé au cimetière de la Chartreuse dans un caveau réunissant plus de 150 artistes. Une rue de Bordeaux porte son nom.