Ce modèle à la bordure polylobée dévoile sous ses trois anses de ravissantes scènes mythologiques peintes à la main dans des tons dorés, bleus, oranges, rouges, jaunes et verts.
Cette pièce est en excellent état et ne comporte ni fêle, ni éclat.
Époque : XIXème
Circa : 1875 - 1880
Dimensions : Hauteur : 25cm
Diamètre au plus large : 25cm - Diamètre socle : 20cm
Signature : Lettres entrelacées
Entre les nombreuses faïenceries du XIXème siècle, la réputation de la faïencerie de Gien est égale à celles de Creil-Monterau, Longwy, Sarreguemines ou encore Bordeaux.
La faïencerie de Gien dans le Loiret, en région Centre Val de Loire a été fondée, en 1821, par un Anglais.
Thomas Edme Hulm dit Hall, est un industriel britannique issu d'une famille qui possédait une manufacture de faïence située à Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne.
Afin de faire rayonner en France la faïence fine anglaise, il s’installe sur les bords de Loire, dans l’ancien couvent des Minimes de Gien.
Cette implantation géographique est stratégique avec les matières premières locales à disposition (cailloux siliceux de la Loire, argiles, sables) et le bois des forêts orléanaises pouvant être facilement acheminés par la Loire pour alimenter les fours de cuisson.
La faïencerie est spécialisée dans la production de vaisselle. D’abord blanche aux décors bleus, elle évolue ensuite pour s’inspirer des services de table les plus connus : Saxe, Chine, Marseille, Empire ottoman ou encore de la Renaissance pour les rendre plus accessibles.
C’est un franc succès et de nombreux artistes sont conviés afin d’imaginer des formes et des décors nouveaux.
Les productions de la manufacture reçoivent de nombreuses récompenses internationales entre 1855 et 1900.
C'est en 1875 que la manufacture prend le nom de Faïencerie de Gien, après avoir fusionné avec la société « Les émaux de Briare ». L’entreprise développe ainsi la technique des émaux cloisonnés, offrant de nouvelles perspectives pour les décors.
Ce sont les 20 dernières années du XIXème qui voient la Faïencerie se distinguer à travers sa créativité et sa performance technique qui permettent la réalisation de pièces monumentales et originales. La manufacture reçoit une médaille d’or à Philadelphie et à l’Exposition universelle de 1900.