Intérieur de la cathédrale d’Anvers animée de personnages. Pieter II Neefs (1620-1675)

École Flamande du XVIIème siècle. 

Intérieur de la cathédrale d’Anvers animée de personnages et notamment au centre, un prélat conversant avec un gentilhomme. 
Assez fréquent dans les Flandres à cette époque, nous pouvons constater que certaines femmes portent cette étrange cape noire fixée sur une coiffe munie d’une poignée en son sommet permettant de l’enlever facilement.

Huile sur panneau de chêne (parqueté)
Cadre de style Flamand en bois noir et or mouluré.
Dimensions totales 64 x 79 cm. Le panneau seul : 47,5 x 62,5 cm

Pieter Neefs II, dit le Jeune, né à Anvers en 1620 et mort vers 1675, est un peintre baroque flamand spécialisé comme son père dans les vues d’architecture d’intérieurs d’églises, il travaille notamment en collaboration avec Frans Francken III (1607-1667) à qui il confie l’exécution des personnages. Preuve supplémentaire d’une seconde main, le décor a « repoussé » sous les figures, ce qui démontre que les personnages ont été peints après, par un autre peintre spécialisé.


La peinture d'intérieurs d'églises apparut en Flandres vers 1570 avec Hendrick van Steenwick le Vieux. Ce genre nouveau prend ses racines dans les réalisations des perspectives imaginaires de Hans Vredeman de Vries (1527-1606) et se développa tout au long du XVIIème siècle. De nombreux peintres flamands puis hollandais, se spécialisèrent dans ce genre, dont la vogue se répandit en Europe, notamment en France.

Notre tableau est un exemple représentatif de cette pratique. La composition s'attache à un rendu minutieux du décor et des détails comme les deux tableaux visibles sur les premiers plans : Saint Sébastien à droite et à gauche l’annonciation ; les pierres tombales, une foule vivante de personnages, ainsi que deux chiens.
Dans un souci de monumentalisation, il augmente la hauteur par rapport à la largeur, en étirant la longueur des colonnes et des arches. Il dispose les lignes du carrelage de manière longitudinale, pour accroître le sentiment d'une distance infinie et minimise la taille des figures pour donner encore plus d'ampleur à l'édifice.
Le contraste entre les ombres profondes du premier plan et les parties claires des lointains conduit l'œil du spectateur vers un espace symbolique baignant dans une lumière presque surnaturelle.
La cathédrale d'Anvers, a perdu ici son caractère de lieu de recueillement et de silence et semble faire partie intégrante de la vie quotidienne des paroissiens de toutes les couches de la société. 

Très bel état ! Vendu avec facture & certificat