(Périgueux 1851 - 1936)
Les rochers de Vallières à Saint Georges de Didonne
Huile sur toile
H. 43 cm ; L. 61 cm
Signée et datée 1902 en bas à droite
Provenance : Collection privée, Royan
Jean-Georges Pasquet voit le jour en 1851, à Périgueux. Après une enfance périgourdine très peu documentée, le jeune artiste arrive à Paris et rejoins l'école des Beaux-Arts dont il sort lauréat quelques années plus tard. Il revient sur ses terres en 1879 pour prendre la direction de l’Ecole municipale de dessin de Périgueux, et devient également professeur de dessin des Ecoles normales de garçons et de filles.
Elève de Gustave Boulanger, Jules Lefèvre et Jean-Joseph Benjamin-Constant, le peintre pose son chevalet sur les bords de la Dordogne ou de l’Isle pour "conter quelques souvenirs" à travers des paysages réalistes remplis de douceur. Par son style, le peintre laisse paraître une grande idée à ses compatriotes, de son pays et de ses origines. On retrouve des œuvres dénudées d’artifices, représentant des habitants de la région, travaillant leurs terres ou simplement déambulant sur des chemins. Ces tableaux ou dessins de Pasquet retracent la vie du Périgord à l'aube et pendant le XXe siècle, toujours situées dans des lieux bien précis.
Il fait parti des artistes de l’Ecole de Périgueux. Cette école, un peu oubliée de l’histoire de l’art, met en avant l’héritage et l’identité des terres périgourdines. Parmi les représentants, on retrouve Jean-Louis Daniel, André Saigne, Georges Darnet, René Laforest, Roger Favard ou encore André Prugent. Ce mouvement a comme dénominateur commun une thématique qui se détache des canons de l'époque : le paysage.
« C’est une école sans chef de file et sans style dominant, mais qui travaillait avec un enthousiasme extraordinaire. Ils aimaient s’attaquer à des morceaux de nature que l’on appelle ici picadis. »
Jean-Michel Linfort
L’artiste peint la Dordogne mais pas seulement. Il voyage dans la Creuse et peint les rivières et les rives auxquelles il donne vie grâce aux teintes vives et au mouvement donné à son pinceau, pour donner du relief aux paysages.
Jean-Georges Pasquet a été plusieurs fois exposé au Musée d’Art et d’Archéologie de Périgueux (MAAP), autour d’expositions nommées « L’école de Périgueux, artistes-peintres à la belle époque », en 2014 et plus récemment en 2018.
La pointe de Vallières à Saint Georges de Didonne et à quelques encablures de Royan, est un lieu régulièrement représenté à la fin du XIXe siècle et jusque dans les années 1930.
Nous connaissons de nombreuses vues du peintre Louis Cabié, avec ce même angle, par tous les temps, et dès 1890. Pasquet, lui, semblait se rendre de manière régulière dans la région puisque se trouvent des œuvres situées au port de Saint Georges, sur la plage, dans les rochers, ou même dans les terres et forêts à proximité.
Comme à son habitude, Jean-Georges Pasquet traite son sujet avec une palette vive et pointue, très contrastée dans ses détails, et surtout, laisse quelques touches de peinture bleue, très vive, donnant un petit scintillement supplémentaire à la composition. Ce détail qui parait anodin ne l’est pas, puisqu’il se retrouve dans la très grande majorité des œuvres de l’artiste, et c’est d’ailleurs qui a dû le transmettre à son jeune confrère périgourdin : Emile Chaumont.
Possibilité de faire encadrer l'œuvre.