Modèle à douze bougies, en très bon état d'usage, de légers éclats qui ne gâchent en rien ces superbes artefacts de la vie Kabyle.
À l’occasion de son mariage, la femme apporte une lampe de terre qui ne quittera jamais la maison.
On parle ici de la lampe d’usage courant qui servira à allumer le feu et qui sera placée près du berceau des bébés.
À l’occasion de son mariage , le cortège apportait aussi la lampe particulière à cinq, sept ou neufs ou douze becs représentant probablement les ancêtres de la mariée .
La cérémonie s'appelle "Tawsa"
On n’allumait celle-ci que dans des circonstances particulières : première nuit dans la chambre nuptiale, tracé du premier sillon aux débuts des labours …
Il est de coutume de se marier, au temps des labours jusqu'à la fin de la saison des figues, depuis des temps immémoriaux, période appelée "iwejjiben", une porte de l'année dans le calendrier Amazigh.
Toutes ces lampes sont soigneusement décorées de motifs dont le symbolisme a été étudié : la forme losange pour l’homme, la perdrix pour la femme, l’œuf pour la fécondité …
Mais n’y a-t-il pas sur certaines lampes quelque chose d’évident ( de si évident que personne n’en parle ) : un attribut exclusivement masculin !
Voyez celle-ci et imaginez les propos des potières lorsqu’elles pétrissaient l’argile, lorsqu’elles y ajoutaient ces symboles suggestifs, lorsqu’elles se retrouvaient avec les femmes du village avant la fête …
Et que dire de la fiancée qui découvrait ( à mots cachés ) ce que son mari avait à lui offrir en échange de tous les cadeaux de la dot ?
Ce type de lampe avait donc un usage initiatique indispensable.
Car d’après les propos recueillis par Henri Genevois ((1913-1978) Ethnographe, passioné par la Kabylie et le monde Kabyle), "c’est seulement peu avant son mariage qu’une de ses amies, mariée, qui ose lui parler librement entretient la future mariée de ce qui l’attend afin de lui enlever toute fausse crainte et timidité. "
Jusque-là, pour elle " le petit frère ou la petite sœur était ce bébé que Dieu et les Anges bénis avaient donné à sa maman "
Aux questions qu’elle avait posées, on ne lui avait pas répondu par pudeur et si elle avait quelques connaissances, elle les tenait des autres fillettes (comme son futur mari tenait les siennes de ses copains).
La "lampe du dehors" voici une terminologie bien mystérieuse.
Par allusion, c’est l’homme que l’on désigne ainsi !
Son domaine, c’est l’extérieur ! Son rôle, l’honneur !
Mais que se passe-t-il lorsque la "lampe du dehors" entre dans l’intimité de la maison kabyle ?
La femme y allume le feu et, comme sous toutes les latitudes, se produit le "miracle de la vie" !
Et bientôt un enfant grandit dans le ventre de sa mère avec comme préoccupation : "comment en sortira t'il ? "
Question que l’on s’était déjà posée en mettant la "Lampe de mariage" à cuire dans le feu qui l’a révélée.
On parle ici d’une époque où le jeune homme avait confiance en ses parents qui ne lui voulaient que du bien en choisissant eux-mêmes sa fiancée. … Mais ce temps est-il si loin ?
Ou bien les choses se sont-elles inversées ...... ?
Actuellement, dans certaines familles, ne seraient-ce pas les parents de la jeune fille qui imposent leur choix ?
Un modèle de lampe de mariage est présente au musée du grand-est à Saint Dizier (52)
Dimensions : longueur : 47,5 cm chacune , Hauteur : 38,5 cm chacune, profondeur : 14,5 cm chacune, poids : 3615 gr et 3583 gr, soit 7198 gr pour la paire.
ENVOI GRATUIT POUR LA FRANCE 0€ / EUROPE 50€ / WORLD 100€
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