La verrerie commune est appelée "verre fougère" en raison de l'utilisation de cendres de fougère dans sa composition ; plus ou moins bien purifiées elles le teintaient. La production se compose pour une grande part de verres à boire, communs depuis le XVIIe siècle, de bouteilles, de flacons, et de toutes sortes d'ustensiles pouvant être fabriqués en verre mais dont bien peu on survécu à la casse. Comme cette gourde que nous vous présentons.
La plupart des verres sont atteints par la maladie qui altère leur structure. En effet les verriers des régions continentales forestières utilisaient de la cendre végétale (potasse) pour abaisser la température de fusion du mélange de silice (sable, granit...) de 11700 C° à 1700 C°.
Les verres potassiques sont chimiquement instables et sensibles à l'humidité ambiante qui provoque des fractures microscopiques du matériau et l'opacifie. En outre les verriers de la région, et de la Margeride en particulier, ont utilisé de l'oxyde manganèse pour décolorer le verre naturellement verdâtre. Cependant, sous l'action de l'humidité, l'oxyde de manganèse se modifie avec le temps et colore superficiellement le verre en rose ou violet.
Cette coloration en rose est bien visible sur cette gourde.
Dimensions : 20 cm x 14 cm x 8 cm