Signé en bas à droite.
Bon état, un léger manque de peinture sur le violoncelle.
Cadre en bois doré et toile de jute d'époque milieu 20ème.
Dimensions hors cadre : 46 X 38 cm.
Dimensions avec cadre : 61,5 X 53,5 cm.
Jean d'Esparbès a passé son enfance dans le chateau de Fontainebleau, où son père, Georges d'Esparbès, était conservateur. Il a connu les fêtes masquées qui rassemblaient la haute société parisienne autant que les acteurs et actrices de Montmartre.
Jean d'Esparbès manifeste très tôt le désir de peindre et, encore adolescent, il installe son atelier dans le pavillon des Aumoniers. Grâce à son père, très attentif à la vocation de son fils, il rencontre Pierre Bonnard à Antibes et visite Jean Renoir dans son atelier.
Il ne participe pas à la première guerre mondiale, car il est trop jeune pour être mobilisé et continue sa formation artistique en suivant les cours des Arts décoratifs. Mais l'écroulement de la société qui avait bercé son enfance le marque d'une mélancolie définitive et ses sujets d'inspiration et sa palette en sont le reflet.
Il a toujours été fidèle à la Butte, installant successivement son atelier rue de Douai, rue Lepic puis rue Saint-Vincent. Il vent ses toiles dans les cafés montmartrois, Il expose régulièrement au salon d'Automne et au salon des Indépendants, dont il est sociétaire.
Jean d'Esparbès s'est toujours senti préoccupé par la retranscription des états d'âme. Il ne peint pratiquement jamais de paysages, rarement des natures mortes, seul l'humain, sa pensée, son ressenti l'absorbent. Il met en scène les grandes émotions humaines, il peuple ses toiles de personnages tirés des mythes et du théâtre populaires, arlequins dépenaillés, baladins et mendiants. Il est un des rares peintres à s'attacher à représenter la pensée en mouvement : le joueur d'échec, le musicien en train de composer, le poète en train d'écrire.
Jean D'Esparbès décède à Montmartre en 1968
En 1972, le Salon des Indépendants lui consacre une exposition en hommage, et le Musée de Montamartre lui consacre une exposition rétrospective en 1988.