Un emprunt au mot français « fourrure » est envisageable, du moins pour la deuxième partie du mot hinterfür. Et de fait, les origines de ce couvre-chef se trouvent probablement chez nos proches voisins: lorsque l’austérité de la mode espagnole – couleurs sombres, tissus lourds, robes à col montant enserrant le cou – perdit de son influence à la fin du XVIe siècle et que la France se mit à donner le ton, les coiffes françaises en fourrure furent probablement copiées dans l’actuel espace helvétique. Dans un premier temps, on conserva cependant les vêtements de style espagnol. Avec son aspect puritain, la brämikappeétait la coiffe idéale.
Jadis, la chevelure d’une femme était considérée comme provocante et il était indécent de la montrer. C’est pourquoi après le mariage, au plus tard, les cheveux devaient disparaître sous une coiffe. D’où les expressions unter die Haube kommen (« prendre la coiffe ») ou jemanden unter die Haube bringen (« mettre la coiffe à quelqu’un »), ce quelqu’un étant toujours de sexe féminin. Le signal envoyé par les dames ainsi « coiffées » était clair : je suis mariée. Dès le mariage, la coiffe faisait partie intégrante de l’habillement féminin, indice d’une « situation bien ordonnée ». Son message subliminal : je suis bien éduquée, décente et discrète.
La brämikappe ne se plaçait pas directement sur la tête, mais sur un bonnet blanc en fine toile de lin, orné d’une décoration plus ou moins riche en dentelle et broderie. Invisible sous la coiffe, ce bonnet pouvait dépasser légèrement, en fonction de la mode, sur les côtés et/ou sur le front.
Pendant tout le XVIIe siècle, voire parfois bien au-delà, ce type de couvre-chef a été très populaire chez nous ainsi que dans le sud de l’Allemagne et au Tyrol. Cet accessoire était devenu un must pour prouver qu’on était à la mode. En même temps, il s’agissait d’un signe de distinction permettant d’afficher son statut social. Si les modèles les plus chics étaient en zibeline, fort prisée, très souvent on utilisait de la fourrure de martre. Les personnes qui n’en avaient pas les moyens se contentaient de laine de mouton. La demande était donc élevée. Bientôt, la confection n’en fut plus réservée aux seuls fourreurs, et un nouveau métier à part entière fit son apparition : le hinterfürmacher, le fabriquant de coiffes en fourrure.
Un emprunt au mot français « fourrure » est envisageable, du moins pour la deuxième partie du mot hinterfür. Et de fait, les origines de ce couvre-chef se trouvent probablement chez nos proches voisins: lorsque l’austérité de la mode espagnole – couleurs sombres, tissus lourds, robes à col montant enserrant le cou – perdit de son influence à la fin du XVIe siècle et que la France se mit à donner le ton, les coiffes françaises en fourrure furent probablement copiées dans l’actuel espace helvétique. Dans un premier temps, on conserva cependant les vêtements de style espagnol. Avec son aspect puritain, la brämikappe était la coiffe idéale.
Jadis, la chevelure d’une femme était considérée comme provocante et il était indécent de la montrer. C’est pourquoi après le mariage, au plus tard, les cheveux devaient disparaître sous une coiffe. D’où les expressions unter die Haube kommen (« prendre la coiffe ») ou jemanden unter die Haube bringen (« mettre la coiffe à quelqu’un »), ce quelqu’un étant toujours de sexe féminin. Le signal envoyé par les dames ainsi « coiffées » était clair : je suis mariée. Dès le mariage, la coiffe faisait partie intégrante de l’habillement féminin, indice d’une « situation bien ordonnée ». Son message subliminal : je suis bien éduquée, décente et discrète.
La brämikappe ne se plaçait pas directement sur la tête, mais sur un bonnet blanc en fine toile de lin, orné d’une décoration plus ou moins riche en dentelle et broderie. Invisible sous la coiffe, ce bonnet pouvait dépasser légèrement, en fonction de la mode, sur les côtés et/ou sur le front.
Pendant tout le XVIIe siècle, voire parfois bien au-delà, ce type de couvre-chef a été très populaire chez nous ainsi que dans le sud de l’Allemagne et au Tyrol. Cet accessoire était devenu un must pour prouver qu’on était à la mode. En même temps, il s’agissait d’un signe de distinction permettant d’afficher son statut social. Si les modèles les plus chics étaient en zibeline, fort prisée, très souvent on utilisait de la fourrure de martre. Les personnes qui n’en avaient pas les moyens se contentaient de laine de mouton. La demande était donc élevée. Bientôt, la confection n’en fut plus réservée aux seuls fourreurs, et un nouveau métier à part entière fit son apparition : le hinterfürmacher, le fabriquant de coiffes en fourrure.