Il s’agit là d'une étude représentant très certainement un ouvrier au repos.
C’est un des sujets de prédilection de Luce.
Il se dégage de ce dessin une véritable force vitale. En quelques coups de crayon habiles, le talent du peintre retranscrit parfaitement bien la forte musculature de ce travailleur assoupi.
Cette œuvre est en très bon état, et joliment encadrée.
Dimensions hors cadre : 25 x 17 cm
Dimension avec cadre : 37 x 29 cm
Maximilien Luce (1858-1951)
“ Né à Paris le 13 mars 1858, Maximilien Luce travaille d'abord comme apprenti. Il a 13 ans lorsque le peuple parisien s'insurge lors des journées de la Commune de Paris. Il gardera toujours le souvenir de cette période, gardant un engagement personnel auprès de ses amis anciens communards. Fils d'ouvrier, il aspirera toujours à un idéal égalitaire, en mettant en scène dans son oeuvre les ouvriers les plus humbles : ceux des chantiers et des aciéries, mais aussi les petits métiers, le rémouleur, les batteurs de pieux, les cireurs de planchers.
Souhaitant travailler en plein air, à l'instar des impressionnistes, il reçoit les conseils de Camille Pissarro, avec qui il se lie d'amitié, avant de rencontrer Paul Signac, Georges Seurat, Théo Van Rysselberghe et Louis Valtat, fondateurs de l'école des Néo-Impressionnistes.
Intéressé par les recherches sur les effets de la lumière et sur les effets de prismes rendus par les couleurs, il travaille dans un style divisionniste, en produisant de nombreux tableaux pointillistes sur la vie et les rues de Paris.
En 1887, Maximilien Luce adhère à la Société des Indépendants auprès de Paul Signac et prend une part active aux expositions qui sont organisées par le groupe.
Voulant être un témoin agissant de son époque, Maximilien Luce avait adopté cet idéal égalitaire, qu'il mettait en scène dans son œuvre . Cela ne l'empêchait pas de composer par ailleurs d'admirables paysages en poussant les principes de l'impressionnisme jusqu'à son extrême conséquence en pratiquant la technique du pointillisme.
En même temps, il collabore aussi à des journaux anarchistes comme "Le Père Peinard" ou "La Révolte", ainsi qu'à "L'Assiette au Beurre", qui sont très lus à cette époque. Il est impliqué dans le "Procès des Trente" en 1894 et se trouve emprisonné 40 jours avec 22 de ses amis pour "menées anarchistes", avant de se réfugier à Charleroi, où il fait connaître le divisionnisme en Belgique. Pissarro, Signac, Cross et le critique d'art Fénelon soutiennent Luce dans son combat contre les inégalités.
A partir des années 1910, Maximilien Luce, considérant avoir tout exploité de la technique divisionniste, s'oriente vers une technique moins stricte en peignant des scènes urbaines et en multipliant les représentations des hommes au travail dans un style post-impressionniste.
En 1935, il succède à Paul Signac à la présidence de la Société des Artistes Indépendants, poste duquel il démissionnera durant l'occupation allemande pour marquer sa protestation contre l'interdiction faite aux artistes juifs d'exposer.
Durant sa carrière, Maximilien Luce a produit un nombre important d'huiles, de dessins et d'illustrations, surtout à ses débuts, ainsi que des lithographies. Il a également entretenu une correspondance soutenue avec de nombreux peintres, comme Seurat, Van Rysselberghe et Valtat, avant de mourir à Paris le 6 février 1941.”
Les photos sont prises à la lumière naturelle.
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