Biographie
Le père de Renée Béja, Avram Béja (1863-1923), juif de Thessalonique, veuf de Filor Rey avec qui il a un fils, Mathieu Béja, se remarie avec Florence Dreyfus avec qui il a deux enfants, André (1902-1922) et Renée ( 1905-1979). Renée Béja est encore une jeune enfant lorsque la famille vient s'installer en France, à Solliès-Pont où son père travaillait comme meunier, à l'emplacement actuel du Crédit Agricole.
Dans les années 1930, Renée Béja est élève de Fernand Léger et elle épouse René Berco, prothésiste dentaire, pour s'installer en région parisienne. Entre 1935 et 1938, elle expose au Salon des Tuileries, présentant principalement des Vues du Périgord, pour participer également en 1938 au Salon d'Automne et au Salon des Indépendants.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Florence Beja-Dreyfus, Renée Béja et son mari René Berco, Mathieu Béja et son épouse Nadia, sont sauvés en étant cachés par Eugène Viès, cadre de la SNCF à Solliès-Pont, l'industriel Étienne Arnaud et le secrétaire de la mairie les inscrivant sous un faux nom au registre des habitants, afin de leur donner le droit de fournir des billets. Cependant, une descendance de la Gestapo oblige la famille Béja à quitter Solliès-Pont pour Saint-Paul-Trois-Châteaux, toujours avec l'aide d'Eugène Viès et de son épouse Walda à qui l'Institut Yad Vashem a depuis décerné le titre de Juste. Parmi les nations.
Basée au 41, rue Blomet à Paris, Renée Béja travaillera ensuite également comme décoratrice pour le théâtre. Elle crée les décors, costumes et masques de la pièce Les Choéphores d'Eschyle, jouée dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne en juin 1949, puis au Palais des Papes dans le cadre du Festival d'Avignon en juillet 1950.
Les oeuvres de René Béjà, comprenant des nus, des natures mortes, des scènes intimistes, des paysages de Provence, de Bretagne et de Paris, sont alors présentées au Salon du Gemmail à Tours, évoquant, comme avec sa collègue Andrée Bordeaux-Le Pecq, des expérimentations post-cubistes et abstraites. , mais aussi le classant, avec Germaine Lacaze, Marguerite Bermond, Geneviève Gavrel et Guillemette Morand, parmi les héritières des peintres de la réalité poétique.
L'atelier de Renée Béja est dispersé à l'hôtel Drouot le 26 mars 1996 par M es Pescheteau-Gadin, Godeau et Leroy, commissaires-priseurs à Paris.
La Fondation Taylor a créé un prix annuel nommé d'après Renée Béja.
Expositions collectives
Salon des Tuileries, 1935-1938.
Salon d'Automne, 1938.
Salon des Indépendants, 1938.
etc...