(Bar le Duc 1868 - Paris 1954)
Rue de l’Harmonie - Périgueux
Aquarelle
H. 33 cm ; L. 24 cm à vue
Signée en bas à droite, datée 1942
Artiste lorrain, Alfred Hoën se forme tout d’abord sur son territoire avant de rejoindre Paris et l’école des Arts Décoratifs, puis celle des Beaux-Arts en entrant dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme. Son arrivée dans la capitale en 1890 lui permettra de connaître le succès dans des genres très variés, allant du portrait au paysage en passant par la scène de genre et la nature morte. Ceci à l’huile ou à l’aquarelle. Il effectua un séjour aux Etats-Unis à la fin de la Grande Guerre qui semble avoir duré de nombreuses années. Possiblement jusqu’à la déclaration de la guerre suivante en 1939.
Durant cette guerre, Hoën vient se cacher comme beaucoup de lorrains et d’alsaciens, à Périgueux. Il en réalisera de très nombreuses vues et scènes de vie que les périgourdins connaissent. Il semblerait qu’une très grande partie de son atelier soit resté à Périgueux dans la famille qui l’accueillait. Une vente aux enchères avec des dizaines d’œuvres a eu lieu dans les années 2000.
Ce sont des compositions aux teintes douces, pleines de charme, qu’Alfred Hoën compose sur le motif principalement, laissant dans ses aquarelles l’emprunte de sa période de création entre les tons et les demi-tons qu’il laisse transpirer.
Pour ceux qui ont connu le quartier des Rues Neuves alors qu’il existait encore dans son intégralité, cette vue ne doit pas avoir de secret. Mais les Périgordins d’aujourd’hui peuvent encore la voir parfaitement puisque la rue de l’Harmonie n’a pas fait partie du plan de destruction des années 60. Seulement, cet axe n’est pas le plus habituel. Nous connaissons souvent l’opposé avec la maison à la tourelle du XVIe siècle située juste en contrabs de la grande terrasse du cloître de Saint Front. Cette maison et sa tour, c’est le bâtiment principal de la composition, aujourd’hui classé Monument Historique.