En 1594 il se rend à Anvers et devient l'élève de Frans Francken le vieux et de Joos de Monper. A la suite de cette formation, il est reçu Maître de la Guilde de Saint-Luc d'Anvers en 1602.
Le peintre et son atelier ont connu un succés certain. Ses oeuvres figurent dans de nombreuses collections de son époque.
La "main d'Anvers" est visible au revers du panneau comme une sorte d'authentification de son origine. Elle fait référence à la légende sur l'origine d'Anvers. Le récit mythique raconte que le géant Druon Antigoon demandait un important tribut à tous les marins qui voulaient remonter le cours de l'Escaut et coupait les mains des personnes qui refusaient de le payer avant de les jeter dans le fleuve. Le géant fut tué par Silvius Brado qui lui coupa les mains et les jeta dans l'Escaut.
La scéne se situe au moment de la mort du Christ et le ciel semble se déchirer tout comme, selon les évangiles, le voile du temple à cet instant.
Elle emprunte à plusieurs évangiles: à Jean la présence des saintes femmes et du disciple préféré de Jésus au pied de la croix, aux autres celle du centenier reconnaissant en Jésus le fils de Dieu.
L'opposition Droite-Gauche confére à la scéne une dimension eschatologique.
A la droite du Christ le bon larron, les saintes femmes, le centenier et la présence d'une mére et de son enfant. A la gauche du Christ le second larron et les soldats tirant au sort sa tunique.