La culture du Nuo comprend plusieurs genres même si celui des masques en est un des plus importants. On peut aussi noter l'existence d'autels Nuo, de rituels Nuo, de danses Nuo, de théâtre Nuo et même de coutumes Nuo. Plus tard, le Nuo a évolué et a développé un art atypique de spectacle populaire souvent rencontré pour exprimer des voeux de prospérité et de chance dans diverses cérémonies.
LDans la Chine ancienne, les maladies ou les cataclysmes étaient mis sur le compte de la présence de démons. C'est donc au cours de grandes cérémonies populaires et de processions, qu'étaient arborés les masques, représentants tout un panthéon de démons et de dieux. Ainsi accoutrés, les villageois dansaient et tentaient par leurs tonitruantes mascarades de repousser les forces maléfiques et d'attirer la protection divine. Plusieurs cérémonies de toutes sortes existent respectivement, consacrées à la fabrication, à l'usage et à la protection des masques. Seuls les hommes sont autorisés à fabriquer, utiliser et protéger les masques Nuo.
Durant les cérémonies, les hommes portant un masque sont considérés comme possédés par un dieu ou un esprit divin. Durant cette période, il leur est interdit de parler ou de se mouvoir librement.
On peut, en premier, noter à travers les masques Nuo, la sollicitation envers la nature. La plupart des divinations de la culture Nuo sont ainsi des représentations d'éléments de la nature. Toutes les actions vues et effectuées lors des rituels telles les actions de flatterie, de vénération et de sacrifice sont en effet une imploration de la nature. Ces cérémonies ne sont que le miroir de la contradiction entre l'homme et la nature. Mais on peut aussi noter l'action de domination de l'homme sur les forces de la nature. En ces temps anciens, ces forces de la nature étaient vues comme des créatures laides, méchantes et bizarres. En les chassant et en les battant, les hommes de cette époque pensaient en parallèle vouloir chasser la maladie, la mort ainsi que toute autre existence encombrant la vie humaine.
Enfin, ces rituels représentaient aussi les relations humaines dans son ensemble. Par le Nuo, on pouvait recommander les principes moraux d'une éducation parfaite régissant l'être humain.
A chaque dieu correspondait un masque souvent effrayant et grimaçant.