Huile sur toile, signée et datée 1926 en bas à droite.
41 x 23 sans cadre
Très bon état, rentoilée.
Peintre né à Augicourt dans l’Oise le 2 décembre 1895. Elève de Félix Courché et de Pierre Montezin. Exposa aux Salons des Indépendants de 1925 à 1939 et aux Artistes Français en 1925.
Très tôt, il éprouva le besoin de dessiner les paysages. Dès ses débuts, des encouragements lui furent prodigués par ses amis Maximilien Luce, Pierre Eugène Montézin, Louis Valtat et Maurice de Vlaminck.
En écoutant les leçons de ses ainés, il est resté lui-même : un artiste sensible, éperdu de lumière et de couleur, pour qui travailler à son chevalet est la plus pure des joies, cette joie de vivre qui éclate dans ses tableaux.
Il peint les bords de l'Ill, les maisons alsaciennes. Il fait la rencontre à Strasbourg de Marie Lucie Zumsteg qui deviendra sa femme et avec laquelle il s'installera à Dreux.
1923, Bellanger se marie et s’installe à Dreux où il remonte avec son frère un atelier de motoculture en faillite. La proximité de Paris lui permet de conserver des contacts avec les milieux artistiques de la capitale. Lors d'une partie de chasse, il rencontre Pierre Montézin, de 20 ans son ainé, qui a déja beaucoup d'amis à Dreux. Il se trouve entrainé dans un groupe de peintres paysagistes qui le conseillent et l'encouragent.
Il devient sociétaire des Indépendants où il rencontre Luce et Signac, ce qui l'incite à travailler pour le Salon. Ses activités professionnelles occupent néanmoins beaucoup de son temps. Il passe tous ses dimanches à peindre et à la belle saison, part au petit jour avec son chevalet dans la campagne environnante. Il lui arrive aussi de prendre son usine pour sujet.
En 1933, Exposition de peinture et sculpture au Musée de Dreux qui présente avec Bellanger un grand nombre d'artistes dont Montézin, Bertram, Désiré-Lucas, Tigrane Polat, René Juste, Prévost-Valeri. Puis Exposition plus intime à la Galerie François Bâton avec Poilat, Pfeiffer Montézin. Jusqu'en 1939, Bellanger est partagé entre ses soucis professionnels et ses expositions aux indépendants et aux Artistes Français, où il obtient la Médaille d'Argent en 1936 pour le tableau du Boulevard de la Gare à Dreux
En 1939, Paul-Emile Pissaro lui confie pour quelque temps la garde de 36 œuvres de son père Camille Pissaro. Avec la débâcle de 1940, Bellanger les emmene à Bordeaux où sa famille s'est réfugiée. Elle reviendront à Dreux pour y passer une bonne partie de la guerre jusqu'en 1943 où Bellanger les rendra à son propriétaire. Les années d'occupation s'écoulent avec les difficultés de l'époque et les nombreux services rendus à ses amis peintres parisiens qui manquent d'huile pour peindre et de tout le reste. Ses allées et venues avec la capitale lui permettent de rencontrer souvent Louis Valtat et Abel Bertram. Il n'oublie pas non plus Vlaminck qui, depuis 1936, s'est retiré à Rueil-la-Gadelière
1946, Il revoit le peintre hollandais Anton Kruysen revenu habiter la région et fait avec lui un voyage aux Pays-Bas. Bellanger développe après la guerre un style assez sombre, marqué par Vlaminck
Première exposition particulière à la Galerie Barbizon, rue des Saints-Pères à Paris. Après un accident qui l'immobilise deux mois pendant lesquels il ne peint que des bouquets en atelier, il décide de transformer sa voiture en atelier roulant, ce qui lui permettra de peindre par tous les temps sur le motif
Exposition à Rouen à la Galerie Prigent, puis à Paris, à la Galerie Jean de Ruaz, avenue de Friedland. Il part ensuite peindre en Bretagne. Les paysages qu'il en ramène témoignent de l'épanouissement de son art. Bellanger a désormais trouvé son style dans ces peintures au couteau dont les teintes lumineuses sont encore rehaussées de couleurs vives
Exposition au Musée d'Orléans avec les Artistes Orléanais. Exposition particulière chez Jean de Ruaz sur la Seine de Paris au Havre. Voyage en Espagne où il s'installe pour peindre sur la Costa Brava
Mars : Nice et l'arrière-pays au printemps, retour par Arles et les environs Juin : voyage à Schwäbisch Hall où il est reçu par le peintre et graveur Frank. S'en va ensuite à Munich, visite la Pinacothèque, peint à Salzbourg, Innsbruck, etc.
Source Bénézit