"Louis Tauzin (1842 - 1915) Château de Saint-Cloud en 1893"
Huile sur sa toile d'origine signée en bas à gauche Louis Tauzin et datée 1893. Cette toile de grandes dimensions (206 x 125 cm.) a été présenté au Salon des artistes français de 1893 sous le numéro 1676Située à quelques encablures de la capitale, cette résidence de villégiature était particulièrement appréciée de l’empereur Napoléon III et de son épouse, l’impératrice Eugénie. Lieu de fastueuses réceptions, la reine Victoria y était notamment accueillie en 1855, le palais s’animait particulièrement au début de l’été et à l’automne.
Dans la nuit du 13 au 14 octobre 1870 lors du siège de Paris, le palais de Saint-Cloud fut incendié par un obus français tiré du Mont-Valérien et destiné aux batteries prussiennes installées dans le parc du palais, mais qui tomba malencontreusement dans la chambre de l’Empereur, provoquant ainsi l’incendie tragique. Par volonté politique en août 1892, il a été décidé que les ruines du palais seraient démolies. L'historienne Séverine Drigeac, chargée de documentation au domaine de Saint-Cloud, rappelle que les pierres furent vendues à l'encan, écartant ainsi à jamais le projet d'une reconstruction. Il ne reste rien sur place du château, mis à part huit statues abritées dans le musée de Saint-Cloud.
A l’École des beaux-arts de Bordeaux, Louis Tauzin a été élève de Jean-Marie Oscar Gué. Il peignait des paysages et des marines, sans excès ni d’audaces particulières, mais un talent affirmé et attrayant qui s’inscrit parfaitement dans la ligne des paysagistes de son époque. Vers 1880, Louis Tauzin s’installe à Meudon, dans le quartier de Bellevue