Huile sur panneau de chêne (une seule planche)
Beau cadre ancien en bois noir « ébène » à profil renversé et motif guilloché
Dimensions totales : 74 x 58 cm. Le panneau seul : 49 x 35 cm
Nature morte aux tulipes, pivoines, œillets, jasmins et roses sur un entablement parmi des coquillages.
Dès le XVIème siècle, la mode du tableau de fleurs conquiert toute l'Europe occidentale. Elle s'impose surtout dans les Pays-Bas méridionaux et les Provinces-Unies de Hollande, où de tels tableaux se multiplient, ainsi que les artistes qui les ont faits.
Tandis qu'en Hollande, les maîtres de cet art, autochtones ou émigrés, s'installent à Middelbourg, à Delft, à Utrecht, à La Haye, à Haarlem, à Amsterdam, dans les Pays-Bas méridionaux, c'est à Anvers que se font connaître nombre de peintres de fleurs flamands, ou parfois étrangers.
La riche bourgeoisie de ces villes marchandes constituait une clientèle capable d'encourager les talents, à l'essor desquels contribuèrent aussi des commandes princières.
Cette efflorescence ne surgit pas tout à coup. On peut en chercher l'origine dans l'amour des fleurs qui se manifeste vivement dès la seconde moitié du XVIème siècle. On crée des jardins botaniques, comme celui de Leyde dirigé par le célèbre Français Charles de Lescluse (Carolus Clusius). Le goût des jardins d'agrément s'intensifie. Depuis la découverte du Nouveau Monde, on importait quantité de plantes de l'Orient ou des Indes et, pour se procurer les fleurs rares, les amateurs feront le voyage à Francfort-sur-le-Main, centre horticole fameux, où peu après 1600 s'ouvre un marché annuel…
Abraham Bosschaert, Issu d’une grande famille de peintres originaires d’Anvers, comme son père et ses frères, il se spécialise dans la peinture de nature morte et plus précisément de fleurs présentées en bouquet dans des vases.
Il aime se démarquer en ajoutant à ses compositions des coquillages et des insectes.
Il naît vers 1612 à Middelbourg aux Pays-Bas et meurt après 1635 à Utrecht), il est le fils d'Ambrosius Bosschaert (1573-1621)
Il est dommage que cet excellent peintre ne soit pas plus documenté, car son travail est remarquable
Ses bouquets ont été peints symétriquement et avec une précision scientifique dans de petites dimensions et généralement sur panneau de bois ou sur cuivre. Ils incluaient parfois des significations symboliques et religieuses.
Grâce au marché d’art hollandais en plein essor du XVIIe siècle, il remporte un vif succès.
*Note personnelle : Il existe actuellement un certain nombre de natures mortes sur le marché, mais la nôtre, par sa qualité exceptionnelle et la présence des coquillages est particulièrement rare et intéressante !
Provenance :
Collection de la Baronne Cassel van Doorn.
Lot N° : 27
Maître Ader, Vente à Paris le 30/05/1956 (Galerie Charpentier) donné au peintre.
Vente anonyme, Pierre Bergé & Associés, salle des beaux-arts, Bruxelles, 20 mai 2008, lot 6 Reproduit page 16 du catalogue
Collection particulière, France.