"Place De La Concorde Georges Dorignac "
Rare vue de Paris de Georges Dorignac,quelques petites restaurations à faire sur le haut .Georges Dorignac commence sa carrière de peintre indépendant en 1901. À cette époque il s'associe aux peintres espagnols de Bilbao qui ambitionnent de conquérir Paris. Il présente dans les divers salons de la capitale des vues de San Sébastien, des paysages de l'Adour et du Pays basque, des dessins au fusain et à la pierre noire qui représentent des portraits ; des nus d'après les maîtres et des scènes de corrida qu'il signe « Jorge Dorignac ». Dans un article de
Roger Marx paru en 2003, il est écrit que « les toiles de Nonell Monturiol, Ricardo Florès, Dorignac, Torent, Regoyos, Garcia, Lozano, s'accordent à confirmer la connaissance de la peinture espagnole »
11. Père de famille, il commence en 1906 les scènes de la vie familiale dans une technique héritée de Darío de Regoyos. Entre 1908 et 1911, Dorignac s'engage dans la technique de la division des tons purs hérités de Georges Seurat et de Paul Signac. Il produit des aquarelles des bords de Seine, dont deux sont conservées à Paris au musée national d'Art moderne et une autre au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, Le Port fluvial.De 1912 à 1914, au Salon des indépendants, il présente des figures exécutées au fusain, à l'encre noire ou à la sanguine sur des feuilles blanches qui lui valurent des acquisitions de l'État. Dans son compte-rendu du Salon d'automne de 1913, le critique d'art R. Bouyer présente en pleine page deux dessins, Débardeur et Étude de trois quarts et annonce le « décorateur en puissance »Note 1.
En 1914, il se dirige en effet vers les arts décoratifs. Il dessine et peint au format d'exécution des projets de vitraux, de céramiques et de tapisserie. Les acquisitions de l'État vont lui permettre l'aisance matérielle qu'il mettra à profit pour voyager et se diriger dans une autre direction. En 1920, on le retrouve au Pays basque avec ses gendres Epstein et Hébuterne d'où il rapporte des paysages très minimalistes. En 1922 il exécute l'affiche du Salon d'automne et en 1923, il part en Corse. Il peint à la gouache des paysages des bords de mer. À la même époque, il exécute les portraits de ses filles, Geneviève et Yvette. De ce retour à la couleur, un seul nu dans des tonalités amorties, conservé au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, a été retrouvé.