longueur du tableau 227 cm hauteur 162 cm
tableau a nettoyer
signée de jean charles langlois 1789 1870
Jean-Charles LANGLOIS dit le colonel LANGLOIS (Beaumont-en-Auge 1789 - Paris 1870)
Jean-Charles Langlois entre à l’École polytechnique en 18063. Quelques mois après, il en part avec dix de ses camarades pour rejoindre l'armée comme sous-lieutenant d'infanterie. Il se bat à Wagram, à Gérone et il est nommé capitaine en 18124. Il combat à Waterloo avec un courage qui lui vaut d’être grièvement blessé5.
Mis en demi-solde par la Restauration et envoyé en surveillance à Bourges, il se consacre au dessin et, encouragé par un artiste de la ville, fait ses débuts en peinture. En 1817, il obtient l'autorisation de venir s'installer à Paris pour se perfectionner et fréquenter les ateliers du baron Gros, de Girodet et d'Horace Vernet, avec lequel il se lie étroitement. Toujours militaire, en 1818, il est classé dans le corps d'État-major nouvellement constitué, et est pris comme aide de camp par le maréchal de Gouvion-Saint-Cyr ; il le restera jusqu'en 18305.
Dans cette agréable sinécure, il peut se livrer en toute liberté à ses goûts artistiques. Il débute au Salon de 1822 avec son tableau de la Bataille de Sédiman qui lui vaut une médaille. Par la suite, il ne cesse d'exposer des scènes militaires qui représentent pour lui l’expérience la plus intense que puisse offrir la vie, et finit par se livrer tout entier à la peinture de panoramas après avoir vu en 1826 le Panorama d’Athènes de Pierre Prévost, premier peintre de panoramas français5.
Entre-temps, Langlois profite en 1823 de l'expédition d'Espagne pour se documenter en y dessinant des croquis6. En 1830, il s'embarque à ses frais pour l'expédition d'Alger, où il veut recueillir les éléments d'un panorama. En 1833, mis à la disposition du maréchal Maison, ambassadeur en Russie, il l'accompagne à Saint-Pétersbourg où il reste plusieurs années, ce qui lui permet de visiter en peintre et en militaire les terrains des grandes batailles de l'Empire. Revenu à Paris en 1836, il y reste comme lieutenant-colonel et colonel jusqu'à sa mise à la retraite en 18495.
Le premier panorama qu'il livre au public est celui de la Bataille de Navarin en 1830, puis vinrent la Prise d'Alger (1833), la Bataille de la Moskowa (1835), l’Incendie de Moscou (1837), la Bataille de Wagram (1840), la Bataille de Montereau (1842)7, la Bataille d'Eylau (1844), la Bataille des Pyramides (1853), la Prise de Sébastopol (1860), la Bataille de Solférino (1865). À sa mort, Langlois préparait la Bataille de Marengo5.
On doit à Langlois, en dehors des panoramas, de nombreux tableaux de chevalet, dont plusieurs ont été commandés par la maison du Roi pour les galeries de Versailles : les batailles de Polotsk, de Benouth, de Castoella, de Campo d'Arenas, de Toulouse et de Champaubert, ainsi que la Prise du château de Morée. L'École polytechnique conserve de lui Un épisode de la bataille de la Moskowa, que lui a légué le baron Larrey5.
Il a également recours à la photographie durant la bataille de Crimée à laquelle il se rend en compagnie du photographe Léon-Eugène Méhédin. Nombre de ses panoramas ont été détruits au cours du siège de Paris de 1870.
François-Émile de Lansac est son élève.