Il côtoya Albert Lebourg, qui avait été directeur des beaux-arts à Alger. Il fut son disciple, il l'influença sans tomber dans le pastiche. Peintre d'atmosphère il sut imposer sa facture faite de reflets delicats, de brumes impalpables, opalescentes, lumineuses. Il atteint des sommets de sensibilité dans ses vues de ports ( Fécamps, La Rochelle) et dans ses peintures orientalistes (serie des ruelles de la casbah d'Alger et de Sahara). Il rencontra d'autres maîtres de la peinture ; Claude Monet, qu'il connut, l'engagea à persévérer.
Modeste, tenu par aucune école, ne professant aucune théorie, ne faisant pas étalage de ses principes, n'étant esclave d'aucun procédé, peintre dans le sens réel du mot, peintre qui sut ressentir et émouvoir, René Hanin a une facture qui n'appartient qu'à lui. Il adopte presque exclusivement la technique de peinture au couteau. Ses tableaux irradient la palpitation de la vie. Peintre des brumes impalpables, opalines, lumineuses, et des reflets délicats, artiste dans le vrai sens du mot, il a un tempérament de coloriste tempéré par cette notion de mesure dans laquelle il excelle.
Lors de son exposition aux Galeries Georges Petit en 1925, tous les journaux, tous les critiques de l'époque sans exception, le citaient à coté de Lebasque, Picart Le Doux, Victor Charreton. Unanimement, ils avaient la certitude d'avoir découvert un grand artiste, un grand peintre coloriste.
"Le gaulois artistique" du 17 février 1928 écrivait : "René Hanin est un des plus grands peintres de notre génération".
Il exposa ses oeuvres dans de nombreux salons nationaux et internationaux jusqu'en 1937 à Toronto.
Les musées du Luxembourg, de Rennes, Chartres, Alger, Le Caire, et la ville de Paris, firent l'acquisition de plusieurs de ses oeuvres.
Il mourut le 6 août 1943 à Chartres, il fut enterré en Algérie selon ses voeux.