Buste En Plâtre De Charles Garnier Par J-B Carpeaux, 19ème Siècle

Buste de l'architecte Charles Garnier d'après Jean-Baptiste Carpeaux, plâtre patiné à l'imitation du bronze. Porte le cachet d'Achille Colas et la signature Barbedienne Fondeur. 
En 1867, Carpeaux modèle le buste de Charles Garnier dans un atelier de fortune aménagé dans les combles de l'Opéra. Il est exposé en bronze au Salon de 1869.
L'original en plâtre est conservé au Petit Palais à Paris.
Bon état général, petites restaurations. 
Le buste en bronze est présenté au Rez de chaussée de l'Opéra de Paris. 
(Un exemplaire un peu plus grand en plâtre a été vendu chez Sotheby's à Londres en 1998 pour la somme de 10 000€ et un autre en salle des ventes en 2021 à Lille pour la somme de 3500€ et portant les mêmes inscriptions). 

Charles Garnier (1825-1898) fait des études d'architecture avant de remporter, en 1848, le grand prix de Rome. Devenu architecte de la Ville de Paris, il est désigné vainqueur du concours pour la construction d'un nouvel opéra, en 1860. Les travaux du bâtiment, d'un style baroque opulent, durent une quinzaine d'années. Ce chef d'oeuvre, auquel on donne son nom, est inauguré en 1875. Garnier poursuit alors sa carrière d'architecte en réalisant de nombreux bâtiments, parmi lesquels figurent le casino et l'opéra de Monte-Carlo, le Théâtre Marigny ou encore L'Observatoire astronomique de Nice, créé en collaboration avec Gustave Eiffel.

Sculpteur célèbre du Second Empire (1852-1870), Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) connaît une carrière aussi brillante que brève, étroitement liée au règne de Napoléon III. Formé à la fin du Romantisme, marqué par Géricault et Delacroix, Carpeaux associe dans ses œuvres un réalisme et une expressivité qui renouvellent la sculpture du XIXe siècle. Celui que l’on connait comme « le sculpteur du sourire » a inventé un style tout empreint de mouvement et de vie. L’artiste a à cœur d’imposer son travail et, de Ugolin à La Danse, de prouver son talent. Observateur attentif, il a laissé parallèlement, dans ses tableaux, un témoignage plein de sensibilité et de vérité de la vie à la cour impériale ainsi que des rues de Paris sous la Commune.