(Le Havre 1892 – Périgueux 1979)
Le port d’Honfleur
Huile sur Isorel
H. 33 cm ; L. 45,5 cm
Signée en bas au centre. Dédicacée et située au dos.
Provenance : Collection Raphaël Lambert, par descendance.
Fils de deux artistes, le jeune Julien Saraben débute sa formation dans l’univers familial propice, puis au sein de l’école des Beaux-Arts du Havre, sa ville natale. Logiquement, son parcours remonte la Seine pour gagner Paris et l’atelier de Raphaël Collin, aux Beaux-Arts.
A la veille du grand conflit de 1914, Saraben reçoit son premier degré en tant que professeur de dessin, carrière qu’il débutera en 1920. Durant les années de guerre il est dans l’atelier d’Eugène Deshayes et travaille à de nombreux décors de théâtre en tous genres. A la fin des années 20, le jeune professeur atteint le Périgord qu’il ne quittera plus. Il devient professeur de dessin au lycée de garçons de Périgueux puis en 1931 prend la direction de l’école municipale de dessin. Dix ans plus tard, le maire de la ville place Julien Saraben à la tête du Musée du Périgord (actuel MAAP) dont il sera conservateur jusqu’en 1958, date où il prend sa retraite pour s’adonner pleinement à son art.
Grand dessinateur, Saraben illustra de très nombreux ouvrages, pour beaucoup gravés au burin et d’autres séries sur bois. Eugène Le Roy, l’abbé Georges Rocal et bien d’autres passèrent leurs textes devant les yeux du graveur qui magnifia le verbe et la terre périgourdine.
Cette vue d’Honfleur n’est pas des plus classiques. Les peintres ont pour habitude d’illustrer au moins dans un coin de leur composition, la célèbre lieutenance. Saraben ne cherche pas cette simplicité et se place lui aux côtés de ce célèbre bâtiment. Il illustre la partie opposée du port, découpée par les petits bateaux de pêche du premier plan.