Originaire de Bordeaux, où il fut élève à l'école municipale des beaux-arts, cet artiste connut de son vivant de nombreux artistes de la modernité parisienne, et fut lui même largement distingué à travers les divers prix et expositions qu'il obtient tout au long de sa carrière. Formé auprès de Léon Bonnat, il manifeste un intérêt pour la couleur et les formules néo-impressionnistes de Signac et Seurat. Il fréquente également plus tard Chagall, Modigliani, Soutine. Il participe au salon des indépendants des 1902, et bénéficiera d'un certain nombre d'appui comme celui de la galerie de Marcel Bernheim. Son attachement à sa terre natale, au Sud-Ouest ainsi qu'à l'Espagne, entretient dans son oeuvre une dimension mystique que traduit bien cette étude au crayon. L'oeuvre de Georges Dorignac est inclassable parce que traversée de multiples influences, d'une vie personnelle riche et en mouvement, marquée aussi par la Première Guerre Mondiale dont il est réformé pour santé fragile.
À l'issue des salons des Indépendants de 1912 et 1914, quelques dessins au fusain furent acquis par l'État, dans cette veine du portrait et de ces scènes du quotidien avec une approche "primitive", "folklorique", "mystique". Cette étude illustre ce que peut entreprendre Georges Dorignac dans sa recherche picturale à partir de noir et de blanc, qui vise à porter le trait de composition comme essentiel mais aussi faussement maladroit. La nuance de noir joue comme une apparition et accentue l'effet moderne et synthétique de ces compositions, l'efficacité.
L'oeuvre a pour dimension (hors cadre en baguette dorée) 29,5 cm de largeur pour 39 cm de hauteur. Le calque présente quelques froissures. Elle demeure en bon état.