Rare bureau à mécanisme par éjecteur formant coiffeuse en acajou de Cuba massif et placage d’acajou de Cuba toutes faces. La ceinture à caissons ouvre par trois tiroirs quadrangulaires ; deux latéraux carrés et rectangle pour le médian. Le tiroir de droite est compartimenté de trois cuves égales. Celui du milieu où glisse sur toute sa profondeur une tablette à encadrement de placage gainée de maroquin havane doré aux petits fers ; celle-ci est sur son flanc droit pourvu de trois cases destinées à l’encrier, au poudrier et à la boite à éponge. Le plateau se soulever articulé par deux charnières en laiton à blocage par pivot enserrant un volet doublé d’un miroir. Celui-ci autonome n’est pas comme d’ordinaire simplement fixé sur le volet, mais tenu par un mécanisme métallique monté sur un châssis coulissant. Ce dernier est pourvu de deux plaques à crémaillères circulaires permettant de régler en profondeur le miroir. Celles-ci sont insérées dans une feuille de marbre blanc veiné ; elle même ceinte d’un pourtour au profil inversé à l’encadrement du miroir afin d’épouser celui-ci une fois le plateau baissé. Le miroir est maintenu bloqué dans le plateau par un système éjecteur à double déverrouillage latéral complexe à pênes et loquets. Ce système ingénieux permet de modifier aisément l’avance du miroir en fonction des spécificités de vison de son utilisateur sans se soucier du poids excessif d’un plateau de bois conventionnel doublé de son miroir. L’ensemble repose sur un piètement à quatre pieds fuselés à profondes cannelures, étranglés en leurs sommés et pincés à leurs bases. Belle ornementation telle que entrées de serrures, sabots et système de verrouillage en cuivre et bronze dorés. Une clef condamne les trois serrures des tiroirs et celle du plateau. Gaspard Schneider disciple de l’ingénieux Riesener et du génie d’Oeben fit évoluer entre autres le traditionnel bureau à caisson de meuble conventionnel, en meuble à transformations et à combinaisons. L’attribution de ce meuble à Gaspard Schneider est motivée par un model similaire aux cotes identiques passé à Drouot en mars 2009. Dimensions : Fermé hauteur 73.3cm, largeur 89.6cm, profondeur 56.8cm. Ouverte hauteur 125.8cm.
Parfait état sans réparations, seul le vernis au tampon a été refait.
SCHNEIDER (Caspar), originaire d’Allemagne, travaillait au faubourg Saint-Antoine vers le milieu du règne de Louis XVI. Il était vulgairement connu sous le seul prénom de Gaspard.
En 1785, on le trouve cité dans les comptes royaux pour le payement d’un secrétaire en bois de placage, dont il avait fait l’ébénisterie et Thomire les bronzes. Bientôt après, le 15 mars 1786, il obtint des lettres de maîtrise. Cet habile artisan continua de fournir des ouvrages à la Couronne et reçut aussi des commandes pour le service particulier de la Reine. Il habitait alors la Grande rue du Faubourg Saint-Antoine. Ruiné par la Révolution, il dut fermer son atelier et se retira rue Beautreillis. En décembre 1799, il perdit sa femme, Marie-Catherine Oeben. Pour signer ses travaux, le maître employa une estampille où son prénom figure en toutes lettres, orthographié à l’allemande : CASPAR SCHNEIDER.
Sa marque fut découverte, entre autres, sur un précieux guéridon provenant du mobilier de Marie-Antoinette à Saint-Cloud et qui ornait le Petit Trianon.
Bibliographie : Les ébénistes du XVIIIe siècle du Comte François de Salverte.
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