Quelques fentes, belle patine
Haut. 48 cm, première moitié du XXème
Dans l’art africain, l’art des Baoulé occupent une place à part. La finesse d’exécution des masques Baoulé et des statues Baoulé les rend particulièrement accessibles aux goûts occidentaux.
La sculpture Baoulé sur bois possède la finesse de réalisation de l’orfèvrerie : la sculpture est très raffinée, les surfaces sont très polie, la représentation des scarifications, des bijoux, de la coiffure, du visage est faite de manière soignée et minutieuse.
Elle correspond à l’époux (l’épouse) de l’au-delà qui pour être apaisé réclame la création d’une statue Baoulé à l’effigie de l’époux (l’épouse) de l’au-delà et d’un autel dans la case de l’individu concerné. La nécessité de posséder un époux ou épouse de l’au-delà est signalée par des malheurs et par l’intermédiaire d’un rêve. C’est par exemple à la suite de troubles sexuels, chez l’homme, de stérilité chez la femme. Un homme aura en statue son épouse blolo bian et une femme aura son époux de l’au-delà blolo bla. Cette statue Baoulé devra être emportée dans tous les déplacements. Son propriétaire la lave, l’essuie, la nourrit, la caresse : d’où la belle patine de ce genre d’œuvre. Après la mort de son propriétaire, la statuette blolo bian ou blolo bla est jetée ou abandonnée.