Après une formation initiale à l’École des Beaux-Arts de Toulouse, Henri Rachou intègre l’atelier de Léon Bonnat à Paris en 1879. Il y est rejoint par son ami Henri de Toulouse Lautrec, avant que tous deux ne le quittent pour l’atelier de Fernand Cormon en 1883. A partir de 1900, il revient dans sa ville natale. Très vite il cumule les fonctions de directeur du musée des Augustins (1903) et celle de directeur de l’École des Beaux-Arts (1906).
Passionné par l’époque médiévale, il y consacre ses recherches en s’appuyant sur la collection du musée. Il est également collectionneur. Pour un médiéviste comme lui, les bâtiments du musée constituent un écrin extraordinaire. Construits au début du XIVe siècle pour les moines de Saint Augustin, ils sont affectés au musée en 1793.
D’une grande quiétude au centre de Toulouse, l’église, le cloître ou les salles capitulaires dégagent encore au début du XXe siècle une ambiance particulière qu’Henri Rachou retransmet avec une grande sensibilité dans ses tableaux. Que ce soient les sculptures sous la galerie du cloître ou le jardin au centre de celui-ci, la lumière, le silence appellent à la contemplation et nous replongent à notre tour dans l’univers monastique.