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Mossi
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Description de l’antiquite :

"Mossi "
mossi biga rituel.
Cette biga gainée de cuir n’est pas seulement intéressante par la stylisation du corps cylindrique aux longs seins  mais son esthétique reflète également les contraintes sociales que subissent les jeunes filles et l’extrême importance sociale de la capacité physiologique d’allaiter
biiga » signifie en mooré, la langue des Mossi, « enfant » dans le sens d’un « individu n’ayant pas atteint la maturité physiologique » ou de « descendant ».
Provenance
Ex collection Bernt Muhlack Kiel  Allemagne
La Biga est traitée comme une poupée enfant par les petites filles. Ces figurines reproduisent à petite échelle une femme, sous les traits d'une jeune fille a travers la chevelure et les scarifications abdominales, mais aussi une épouse et une mère allaitante a travers la représentation la des seins qui ne sont jamais droits mais plutôt pendants. Ces figures sont donc autant une représentation de l’enfant que de la femme à venir.
Bien que les biiga figurent des femmes, les enfants leur donnent un prénom de garçon ou de fille, les habillent, les lavent, les nourrissent, les portent sur le dos, les font sauter sur leurs jambes… comme un véritable bébé.
Parfois offert par l’un des parents, la biiga, alors conservée précieusement, est emportée par la jeune mariée chez son époux car elle est considérée comme un stimulant à la grossesse. Si la grossesse n’arrive pas, l’épouse stérile va en acquérir une autre comme support de forces fécondantes. Selon Suzanne Lallemand, la biiga –en tant que double protecteur du bébé- reçoit les premiers soins : une fois le cordon ombilical coupé, la toilette du nouveau-né passe après celle de l’enfant de bois, ainsi que le massage au beurre de karité. La figurine est ensuite couchée près de la maman avant qu’on y place son nourrisson. Quant à la première goutte de lait maternel, elle est réservée à la statuette avant que l’enfant ne tête sa mère. Plus tard la statuette sera portée une dernière fois dans le dos.
D’après « Biga, poupées de fertilité mossi », ouvrage édité à l’occasion de l’exposition de la Galerie Flak –Paris- en décembre 2007.

L’allaitement dans le cycle de vie de la femme en pays Mossì , Bernard Taverne
« Lorsque à l’adolescence les seins (biisa) d’une jeune fille commencent à se développer, ses proches parents s’amusent à remarquer, sous la forme d’une moquerie gentille, qu’ils ressemblent aux pois de terre (suma), et qu’elle aura bientôt l’âge de rejoindre “ ses maris ”. Entre elles, les jeunes filles comparent la taille de leur poitrine naissante et jouent parfois à mesurer leurs seins avec les fruits du balemsaogo4 ou du wobenyaoodo5 qui ont la forme de longs haricots. Si une fille souhaite avoir de “ longs ” seins, elle doit casser le haricot à la longueur souhaitée et le jette sur le sol ; à l’inverse, celle qui souhaite une petite poitrine doit la frapper avec le haricot avant de le jeter
Dès la mise en ménage, le premier souci du couple, ou tout au moins celui de l’homme, est d’obtenir une grossesse le plus rapidement possible. “ Elle a changé ” : c’est par cet euphémisme que l’entourage de la jeune femme va exprimer le constat de sa grossesse. Une fois la grossesse reconnue et annoncée à l’ensemble des membres de l’habitation, le premier conseil qui est donné à la jeune femme est “ de faire le rungri ”, c’est à dire “ d‘attacher les seins ” : “ Dès que tu es enceinte les vieilles te font le rungri, tu vas attacher pour que les seins descendent ” dit une jeune femme. La femme doit nouer solidement un pagne sur sa poitrine et la maintenir écrasée tout au long de la grossesse afin d’étirer les seins vers le bas. Le but est “ d’arranger les seins pour que l’enfant puisse téter ”. I1 faut “ casser les biis-kida ” (les morceaux de sein ; kida : morceaux, boules, caillots ou grumeaux), afin que ‘‘ les seins tombent comme des “sacs” (kodro) ” ; “ en attachant, les morceaux du sein s’écrasent de jour en jour et la chair (nemse) à I ‘intérieur laisse l’espace au lait, pour qu’il puisse se rassembler ”. Les différentes explications avancées pour justifier cette pratique relèvent toutes de représentations qui concernent à la fois la production du lait et les postures d’allaitement. D’une part, le rungri favoriserait la production du lait en permettant sa circulation adéquate qui serait gênée par les “morceaux de sein” qui le cloisonneraient et constitueraient des obstacles à un écoulement aisé D’autre part, le rungri permet de donner une nouvelle morphologie au sein qui est jugée nécessaire à l’allaitement : les seins d’une femme allaitante doivent être tombants et “ longs ”, “pour que l’enfant puisse être nourri même lorsqu’il est couche‘ sur les jambes de sa m6re lorsqu’elle est assise] ”. Lorsque le rungri n’est pas réalisé, “ les seins restent hauts, comme ceux d’une fille, et pour donner le lait à l’enfant il va falloir lui soulever la tête ”. Cet inconvénient est décrit comme une situation un peu ridicule, voire cocasse.
Cette incursion ethnographique rapide montre, qu’en dépit des apparences, allaiter n’est pas un geste simple, même s’il est ‘‘ naturel ”. L’extrême importance accordée à cette aptitude physiologique féminine se manifeste à travers les nombreuses règles et les recommandations qui sont appliquées aux femmes, dès leur plus jeune âge. »

 
Prix: 100 €
Epoque: 20ème siècle
Style: Art Premier
Etat: En l'etat

Matière: Cuir
Hauteur: 16 cm

Référence (ID): 1087797
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"Galerie Cécile Kerner" Voir plus d'objets de cet antiquaire

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"Art Premier, Art Premier"

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