Exceptionnel Reliquaire Gothique En Cire. 14e/15e Siècle. France. Claramontensis.

Reliquaire spectaculaire en cire, avec des reliefs sculptés sur le devant et le dos. Il présente des personnages de l'époque médiévale, un Roi flanqué de moines et une Reine parmi des nonnes. Les personnages sont représentés debout, ils portent des habits de l'époque, le Roi et la Reine portent une couronne à motifs trilobés. Du côté féminin, à hauteur du ventre de la reine, un gros morceau d'os, de propriété inconnue, est conservé derrière une porte grillagée gothique fermée par un cordon d'origine qui scelle un cachet de cire simple face. Celui-ci montre la silhouette d'un évêque au centre et la légende "Claramontensis - Sigillum Curieo". L'état de la corde et du sceau semblent intacts.

La pièce est assez grande, mesurant 28 centimètres de hauteur ; 15,5 de large et 5 cm d'épaisseur. La chapelle intérieure mesure 7 x 4,5 centimètres. La base est finie en bois. L'état de la cire est bon, il présente des défauts, légers décollements, craquelures et ajours typiques de la matière et de l'époque. Aucun dégât significatif constaté. Il pèse 758 grammes. Tous les éléments de la pièce laissent penser qu'il s'agirait d'une œuvre française du XIVe siècle de la Région Auvergne, comté de Cléremont, et avec d'éventuelles connotations templières. Nous justifions la datation en nous basant sur une étude approfondie de la pièce, typique de l'art roman dans cette région de France, tant par la physionomie même de la pièce que par le sceau qui pend. Il réunit toutes les caractéristiques des arts décoratifs de cette période, dans une zone d'influence templière. En ce qui concerne la relique, nous comprenons qu'il s'agit d'une personnalité très importante, compte tenu du fait qu'elle est gardée dans le ventre de la reine, avec une représentation du roi et avec la présence religieuse des moines et des nonnes qui gardent les deux personnages. Il est possible qu'il s'agisse d'une Sainte Reine de France, et derrière son mari. Le fait de ne pas porter d'identifiant ne doit pas nous dérouter. Peut-être son élaboration était-elle d'une telle importance à l'époque que le lieu où elle était vénérée ne l'exigeait pas, soit parce qu'elle faisait partie d'un lieu de culte portant son nom, soit parce qu'elle était commandée par la royauté ou le clergé du premier ordre. ., domaines très proches au Moyen Âge. Le sceau complète d'une part la permission épiscopale et d'autre part la garantie de ne pas avoir été ouvert ou altéré. Le travail de la cire est pratiqué en Europe depuis le Haut Moyen Âge, son principal développement étant la sculpture de visages, de masques et d'éléments liés à la mort. En raison des caractéristiques du matériau, sa conservation est difficile. Nous pensons qu'il s'agit d'une pièce de musée, de la haute époque, insolite par sa matière et d'une beauté extraordinaire.