Sur un plan tant ethnographique qu’artistique, ceci s’inscrit dans la pure lignée de la période Art Déco et de l’Exposition Coloniale ultérieure de 1931, dont il subsiste le Musée de l’Immigration de la Porte Dorée à Paris.
Ces deux missions seront successivement éditées, sous la direction de Lucien Vogel (de Vogue Paris), en deux magnifiques albums.
Nous vous présentons ici celui de la Croisière Noire, édité par Jules Meynial en 1927. Tiré à seulement 1020 exemplaires, cet ensemble comporte un emboîtage revêtu de peau en plein filali de Marrakech (un petit manque au dos, quelques taches) et fermé au moyen de lanières de cuir ( en partie manquantes).
Il comprend d’abord un livret revêtu de soie noire et décoré d’un motif africain (qui se retrouve dans les planches illustrées). Ce livret d’une vingtaine de pages reproduit de splendides sketchs réalisés au cours du voyage.
L’album lui-même rassemble des gravures en couleur reproduisant 50 des plus belles toiles réalisées par Iacovleff à son retour, et dont certaines sont conservées dans les plus grands musées ou galeries de Paris (Musée des Années Trente de Boulogne), Bruxelles où New York.
Les planche « volantes » sont réalisées en double page avec un rabat comportant la légende, la partie illustrée mesurant 27,5 cm par 38.
Ce format, la beauté des personnages, des animaux, des paysages de cet album, souvenir d’une expédition sans équivalent, valent à un très grand nombre de ces albums d’avoir été vendus en planches séparés, ce qui fait que les exemplaires complets, comme le nôtre, sont devenus des pièces de plus en plus rares.
Toutes les planches sont en très bel état d’origine.
Notre exemplaire porte le numéro 387 /1020.