Pastel sur papier
35×55 cm
Signé « E. Loup » en bas à gauche
Après une carrière presque exclusivement consacrée au portrait, Eugène Loup aborde à partir de 1908 le paysage, exposant en particulier de nombreuses vues du jardin du Luxembourg. En 1912, il présente par exemple à l’exposition de la Société artistique de Roubaix-Tourcoing, parmi un ensemble de 40 œuvres, pas moins de 10 études et 1 tableau représentant le célèbre jardin parisien.
Ce motif lui est familier car il réside à proximité. Après avoir réalisé de multiples variations portraiturées autour du même modèle féminin, il entame donc à la fin des années 1900 une série de vues du jardin du Luxembourg. Celles-ci sont exécutées aussi bien à l’huile qu’au pastel, une technique qu’il emploie avec talent depuis ses débuts au Salon, dans les années 1890, ce qui lui vaut d’intégrer en 1901 la très select Société de pastellistes français.
En 1914, il expose justement aux Pastellistes La Diane. Jardin du Luxembourg. Quelques années plus tard, en 1928, il présente, au Salon cette fois, La Diane Chasseresse (paysage, pastel). Nous ne connaissons pas de photographie ou description détaillée de ces œuvres. Toujours est-il qu’un an après la mort de l’artiste, sa veuve lègue au musée des beaux-arts de Rodez, sa ville natale, un pastel inventorié sous le titre Jardin du Luxembourg, la Diane, dont celui que nous proposons est une réplique au format légèrement plus petit. Avec son traitement très graphique, ce pastel se distingue d’œuvres dans ce médium habituellement plus poudreuses et veloutées.