- Argent martelé, fondu
- Johann-Heinrich Oertel, maître-orfèvre à Strasbourg de 1749 à 1788
- Strasbourg, 1753
- Dim :22 cm ; Poids (brut) : 575 g
- Très bon état, aucune restauration, bel patine
- Provenance : Vente Christie’s du 21 juin 2006, n°39 « Chocolatière par Jean-Henri Ortel, Strasbourg, 1753 » (sic)
- La chocolatière à panse ventrue et unie repose sur trois pieds en rouleaux et aux attaches nervurées. Le bord supérieur est orné d’une large moulure en filets. Le bec uni est rapporté avec un jonc plat intermédiaire terminé par un culot. Le couvercle monté sur charnière est en forme de dôme resserré à sa base, surmonté d’une terrasse plate moulurée et doublée de filets avec un élément pivotant cachant l’orifice du moussoir. Chocolatière caractéristique de la production strasbourgeoise de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Une autre chocolatière datée de 1772 est conservée dans une collection particulière, d’une plus grande taille, réalisée une vingtaine d’année plus tard, signe de la constance des modèles au sein des ateliers.
- Poinçons : sous le corps : Reconnaissance : 13 couronné, Strasbourg, 1750-1789 [Helft, n°1100b & 8] ; Maître-orfèvre : OERTEL dans un rectangle, Johann-Heinrich Oertel, 1749-1788 [Helft, n°1112d & 8] ; Jurande : B couronné, Strasbourg, 1753 [8]
- Fils du compagnon-orfèvre Johann-Georg Oertel, Johann-Heinrich est né à Berlin en 1717. On ignore la date précise de l’arrivée d’Oertel à Strasbourg. Le 17 décembre 1748, il demande l’autorisation d’exécuter son chef d’œuvre, ce qui lui fut accordé à condition de prouver qu’il travaillait depuis quatre années sur place après son tour de compagnonnage (Muthzeit), de produire un certificat de promesse de mariage avec une fille de maître orfèvre et de payer quatre livres de taxe d’admission au chef d’œuvre[2]. Le 28 février 1749, Oertel présenta son chef d’œuvre et fut reçu maître[3]. Le 18 septembre 1749, il fut reçu membre de la corporation des Orfèvres (Leibzünftiger). En 1768, Oertel exerça les fonctions de chef de tribu (Zunftmeister), celles d’échevin (Schöffel) en 1769 et 1782 et de juge au tribunal corporatif (Zunftgericht) de 1783 à 1785. Oertel fut en outre membre du Grand Sénat en 1787 et en 1788.
- Réf. : [2] Haug, Hans : « Le siècle d’or de l’orfèvrerie à Strasbourg », catalogue d’exposition chez Jacques Kugel du 10 au 31 octobre 1964, Paris, 1964 ; [3] Haug, Hans : « L’orfèvrerie à Strasbourg, Inventaire des collections publiques françaises » Paris, 1978 : [8] Martin, É. & Pesneaud-Antheaume, A.-Cl. : « Deux siècles d’orfèvrerie à Strasbourg. XIIIe –XIXe siècles dans les collections d’orfèvrerie du musée des Arts décoratifs », Strasbourg, Éd. des Musées de Strasbourg, 2004
Notice complète à disposition