La fonderie parisienne Lacarrière a vu le jour en 1825 au 3 bis, rue Ste-Elisabeth. Spécialisée dans les appareils d'éclairage au gaz, l'entreprise reçoit diverses mentions honorables et médailles aux Expositions des produits de l'industrie français,e de Paris de 1834, 1839 et 1844 et est représentée plus de douze fois aux Expositions Universelles. En 1860, l'entreprise a changé son nom en Lacarrière, Ernest Fils, et de nouveau en 1862 en Lacarrière (A.) Père, Fils et Cie. En 1875, l'entreprise s'était transformée en Lacarrière Delatour, et Cie., sous quel nom ont fondu et ciselé la majorité des lampadaires, candélabres et lustres de l'Opéra de Paris, dont celui de la salle, dessiné par Charles Garnier, l'architecte de l'Opéra, et modelé par Corboz. Lors de l'Exposition Universelle de 1878, le catalogue tient à rappeler que « leur exposition témoigne d'une grande habilité et d'un goût très pur dans les bronzes d'éclairage destinés à l'habitation privée ». Enfin on leur doit les quatorze monumentaux candélabres du pont Alexandre III, à Paris ; véritable tour de force à l'époque, puisque la plus importante de ces pièces pèse 667 Kgs, pour une hauteur de 4,50 m et un diamètre de 4,70 m.
Bibliographie : Catalogue de l'Exposition Universelle, Paris, 1878. L'univers des bronzes, Yves Devaux, Ed. Pygmalion, Paris, 1978, p° 278. « La petite sculpture au XIXème s. Les éditeurs », Bernard Metman, Archives de l'Art français, 1989, t. XXX, p° 200.
Les torchéres reposent sur un socle d'origine et ils sont complets de torce à flamme en verre.
Ils portent le cachet du fondeur sur la base: Lacarrière Delatour & Cie Electricité rue de l'Entrepot Paris.