"Chaise brutaliste Charles Dudouyt Circa 1930"
Chaise en chêne à l'assise paillée, dans le plus pur esprit du travail de Charles Dudouyt, circa 1930Bon état d'origine.
Hauteur au dossier 88 cm, hauteur d'assise 45 cm, largeur 48 cm.
Cette chaise est de la même provenance que la chaise d'enfant que vous pouvez voir sur la dernière photo et qui est également en vente sur notre galerie.
Charles Dudouyt est né à Paris le 27 mars 1885. En novembre 1901, il est reçu au concours d'entrée de l'École municipale Germain Pilon (rue Élisabeth, Paris) où il suit pendant trois ans les cours de dessin, de perspective et de modelage appliqués à l'industrie.
Après de brillantes études, il entame une carrière artistique et illustre des romans, notamment chez Calmann-Lévy (La guerre des mondes, H.G. Wells), et des revues (L'Assiette au beurre). Il travaille également chez un antiquaire.
En 1914, il est mobilisé et affecté dans un régiment de fusiliers marins à Ypres où il est brancardier. Il créé, avec l'aide de sa femme Jeanne, des motifs décoratifs pour des abat-jour et des coussins, vendus à de grandes maisons de décoration. En 1918, Charles Dudouyt ouvre un petit atelier dans lequel sont fabriqués les pieds des luminaires qu'il dessine.
En 1919, un commanditaire lui demande de concevoir les boiseries du Bar Daunou, point de départ de sa carrière d'architecte d'intérieur.
En 1920, Charles Dudouyt ouvre à Pontoise L'Abeillée, atelier où est conçu un mobilier de style rustique (ateliers et bureaux situés rue de la Fontaine-d'Amour et 7 rue des Vinets). En 1933, il quitte Pontoise pour Paris où il créé La Gentilhommière
qui est à la fois un atelier (sur la Butte-aux-Cailles) et un magasin d'exposition (au 63-67 boulevard Raspail). Son style change, s'épure, s'allège.
Avec la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, Charles Dudouyt s'enferme au-dessus de son magasin et n'en ressort plus. Il continue à concevoir des meubles dont il simplifie encore le style. Il accueille chez lui des personnes en difficulté. Il observe les évènements depuis sa fenêtre et filme la Libération de Paris. Il décède en 1946 à l'âge de 61 ans. Son fils Jacques poursuit l'activité de La Gentilhommière jusqu'en 1960.
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