Vue de montagne à la cascade en Italie datée 1823
Huile sur toile
Signée et datée sur le côté à droite
Chassis à clefs
Inscriptions d’époque au dos sur le cadre : « Bidauld, la grotte… »
Porte un numéro 81 sur le châssis de la toile ainsi que sur le cadre.
Dimensions: 17 x 14 cm
Avec cadre: 30 x 27 cm
Dans cette toile romantique de Jean Joseph Xavier Bidauld la nature est mise à l’honneur; le peintre exprime son émotion devant un paysage grandiose.Trois personnages dans l’alcôve des rochers profitent de la beauté de la vue. Ils sont minuscules face à la grandeur des éléments.
Le petit format de l’oeuvre est propice à la peinture sur le motif.
Notre tableau illustre parfaitement la pratique de Jean Joseph Xavier Bidauld de l’esquisse en plein air; son goût pour des vues inédites et les sites, grandioses qui diversifient les points de vue, les montagnes, les rochers où s’accrochent la végétation et la chute d’eau qu’il transcrit d’une écriture minutieuse et souple. Sa palette privilégie les tons ocres, roux et la gamme des verts
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la pratique de l’esquisse de paysage, réalisée à l’huile et en plein air, se répand largement à travers l’Europe. Venus de l’Europe entière, les artistes affluent en Italie afin de peindre les monuments de Rome et les paysages idéalisés de la Campagne romaine. C’est dans ce mouvement européen que se place l’école menée par Pierre-Henri de Valenciennes et Jean-Joseph-Xavier Bidauld. Ces paysagistes de la première moitié du XIXe siècle sont aujourd’hui considérés comme les tous premiers peintres de plein air, quoique que leurs compositions soient encore idéalisées. Ces artistes ont effectué un premier pas vers une vision nouvelle des paysages dans la peinture jusqu’à l’émergence des paysages de la nouvelle génération de l’école de Barbizon.
« M. Bidauld avait poussé la passion du paysage jusqu'à ce point d'aller s'établir des mois entiers devant un site, avec une toile de trois ou quatre pieds, de peindre sur place tout le jour […] en dépit des accidents même de la température, et de ne quitter son poste qu'après avoir fini son tableau »
Bibliographie
Premier peintre de paysages à être reçu à l’Académie des Beaux Arts en 1823, Bidauld appartient à la première génération de paysagistes classiques dont il est avec J. V; Bertin, N. Didier Boguet et Valenciennes, un des meilleur représentant.
C'est son frère qui lui donne sa première formation artistique, puis Jean-Joseph-Xavier Bidault étudie à l'école des Beaux-Arts de Lyon. Il est influencé par la peinture hollandaise, et un voyage à Genève lui fait découvrir les paysages de haute montagne.
En 1783, Bidauld est à Paris et reçoit les conseils de J. Vernet.
En authentique pionnier, il fait des études sur le vif en forêt de Fontainebleau
Tout d’abord ardent défenseur du paysage historique, il s’oppose à la nouvelle école naturaliste. Son voyage en Italie de 1785 à 1790 et ses nombreuses huiles prises sur le motif vont être déterminant, il va y trouver sa propre expression et définir son style.
A son retour à Paris il expose au Salon de Paris pour la première fois en 1791; il y exposera jusqu’en 1844. Il y remporte une médaille d'or en 1812.
Il connaît très vite le succès et reçoit un prix d’encouragement
Bibliographie
• Lydia Harembourg - « Dictionnaire des peintres paysagistes français au XIXème ».
•Casimir-François-Henri Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse, Carpentras, C.F.H. Barjavel, 1841, t. I, no 5 ?.
• Ernest Chesneau, L’Art dans les résidences impériales. Compiègne, Paris, E. Panckoucke et Cie, 1863, p. 46.
• Marie-Madeleine Aubrun, « La tradition du paysage historique et le paysage naturaliste dans la première moitié du xixe siècle français », L’Information d’histoire de l’art, no 2, mars-avril 1968, p. 63-72, repr. fig. 2, p. 65.
• Suzanne Gutwirth, « Jean-Joseph Bidauld. Une sensibilité néoclassique », dans Jean-Joseph-Xavier Bidauld (1758-1846). Peintures et dessins [cat. exp. Carpentras, musée Duplessis ; Angers, musée des Beaux-Arts ; Cherbourg, musée Thomas-Henry, 1978], Nantes, imp. Chiffoleau, 1978, n.p.
• Élisabeth Foucart-Walter, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d’Orsay. V. École française. Annexes et index. Liste des tableaux déposés par le Louvre, Paris, Réunion des musées nationaux, 1986, p. 205.
États-Unis
• Los Angeles, Getty Center
• New York, Metropolitan Museum of Art
France
• Avignon, musée Calvet
• Carpentras, musée Comtadin-Duplessis
• Cherbourg-Octeville, musée Thomas Henry :
• Dijon, musée Magnin :
• Grenoble, musée de Grenoble
• Lyon, musée des Beaux-Arts
• Meudon, musée d'Art et d'Histoire
• Toulouse, musée des Augustins
• Valence, musée d'Art et d'Archéologie
Paris :
•Musée du Louvre :
Vue prise de Subiaco, 1789, huile sur papier collé sur toile,
Vue de la ville d'Avezzano, au bord du lac de Cellano, Naples
Paysage d’Italie : vue d’Isola del Liri, près de Sora, 1792-1793,
Paysage d'Italie, 1793,
Paysage historique : Psyche et le Dieu Pan, vers 1819,