A rapprocher : chandelier en argent réalisé vers 1720 par l’orfèvre Jacques Besnier, d’après un dessin de Jean Bérain (1640-1711). Conservé aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art, New York (Reproduit et commenté in « L’art du luminaire », J.Bourne, V.Brett, Flammarion, 1992, p°50).
Les appliques, lustres, bougeoirs et candélabres, qui permettent d’éclairer l’espace, se développent considérablement au cours du XVIIème siècle. Leur raffinement témoigne du statut social de leur propriétaire. Leur décor sophistiqué marqué par une grande rigueur et une solennité classique, s’inspire des dessins d’ornement de Jean Bérain, Daniel Marot, C. de Moelder ou Le Pautre, diffusés par des livres de modèles, à travers l’Europe, et largement repris par d’autres artisans appartenant aussi à d’autres corps de métiers que l’orfèvrerie. A la fin du XVIIème siècle et au début du XVIIIème, les ornemanistes apportent, par leurs modèles, une nouvelle vivacité dans les arts décoratifs, les libérant du Classicisme de Charles Le Brun, et ouvrant la voie au style Régence, plus intime et léger.