Les appliques, lustres, bougeoirs et candélabres, qui permettent d’éclairer l’espace, se développent considérablement au cours du XVIIe siècle. Bien qu’existant déjà au XVIIe siècle, le terme “lustre” n’a été employé que tardivement puisque jusqu’au XVIIIe siècle dans les anciens inventaires, le lustre est désigné simplement par le terme chandelier. Leur raffinement témoigne du statut social de leur propriétaire. Leur décor sophistiqué marqué par une grande rigueur et une solennité classique, s’inspire des dessins d’ornement de Jean Bérain, Daniel Marot, C. de Moelder ou Le Pautre et André-Charles Boulle, diffusés par des livres de modèles, à travers l’Europe, et largement repris par d’autres artisans. A la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, les ornemanistes apportent, par leurs modèles, une nouvelle vivacité dans les arts décoratifs, et ouvrant la voie au style Régence, plus intime et léger.