Monogrammé dans l’émail avec deux F et deux B entrelacés et marqué PARIS.
Diamètre : 27cm
Ferdinand BARBEDIENNE (1810-1892) introduit avec succès la technique des émaux dès la fin des années 1850. Après quelques essais avec des émailleurs indépendants, il collabore avec Alfred Serre pour l’émail peint et Fernand Thesmar pour l’émail cloisonné. Notre assiette est un bel exemple de l’importante fabrication que Barbedienne développe dans les années 1870-1880, à un moment où l’émaillerie de luxe sur métaux précieux connaît un véritable engouement. Les motifs de fleurs et insectes se retrouvent sur une série de pièces analogues, associant formes classiques et décors de goût oriental, notamment sur une coupe conservée au Musée d’Orsay, à Paris et sur une autre conservée à la Walters Art Gallery, à Baltimore.
André-Fernand THESMAR (1843-1912) a commencé sa carrière comme peintre de fleurs, copiant minutieusement la réalité de la nature, après avoir été formé au dessin industriel dans une manufacture d’impression sur étoffe de Mulhouse. Son talent naturaliste le fit remarquer en 1872 par Ferdinand Barbedienne. Il succédera alors à Tard à la direction de la production des émaux chez Barbedienne. Les réalisations de Thesmar et Barbedienne reflètent l’intérêt qu’ils ont eu pour les techniques et les compositions décoratives de l’émail japonais. Au Salon de 1875, Thesmar exposa deux grandes compositions en émail sur cuivre dont l’un représentait un échassier avec des nénuphars et des iris jaune vif.
Voir F. Rionnet "Les Bronzes Barbedienne, l'Oeuvre d'une dynastie de fondeurs (1834-1954)" page 39, fig 29 pour une coupe d'ornement en bronze doré et émail cloisonné tres semblable au Musee d'Orsay, Paris (Inv. OAO 1384).