Epoque romane (XIIIe ou XIVe s)
Exceptionnelle gargouille d 'angle en pierre calcaire sculptée figurant un dragon à tête de lion (renvoyant directement au bestiaire fantastique médiéval); le gueule du dragon ouverte par où devait sortir les eaux de pluie, laisse apparaître ses crocs menaçants. La gargouille, semi-assise et semi-couché, est disposée en forme de L, et ses griffes à la manière d'un rapace, enserrent un tube cylindrique.
La rainure devant canaliser les eaux de pluie est ménagée dans le dos du monstre.
L'état de conservation est juste incroyable, avec très peu d'usures, comme si cet élément architectural n'avait jamais été monté sur un batiment et au contact des éléments météorologiques extérieurs. Pas de traces visibles de scellement
Le propriétaire précédent l'a néanmoins nettoyé récemement, heureusemnt sans abîmer la surface de la pierre et ses fins détails de sculpture à la surface du monstre (rainures, courbes de la crinière et de la peau du dragon)
A signaler seulement un léger choc (récent) à la base de la gargouille, visible sur les photos .
Dimensions 80*56*23cm
Poids env 80 /90 kg
"Etymologiquement, le mot gargouille provient du grec gargareôn signifiant « gorge » et de « gouille » provenant de l’ancien français goule : «gueule». C’est au XIIIe siècle qu’apparaissent les premières gargouilles. Il ne s’agit alors que de simples gouttières larges, composées de deux parties : l’une servant de rigole et l’autre de recouvrement. Par la suite, les architectes les multiplient, afin de diviser les chutes d’eau. Elles deviennent alors de véritables éléments décoratifs. Elles représentent des animaux, des créatures mythiques, des êtres chimériques, des êtres anthropomorphes effrayants ou des humains à l’attitude obscène ou amorale. Les gargouilles possédaient une triple fonction. D’abord leur fonction pratique comme gouttière assurant l’évacuation des eaux de pluie en petits filets, loin des murs d’enceinte des édifices évitant ainsi de mettre à mal l’intégrité des murailles. Leur deuxième fonction était décorative. Leur troisième fonction était symbolique. Elles jouaient un rôle apotropaïque en éloignant le Mal. Leur aspect menaçant, leurs grimaces et leur férocité avaient pour but de chasser le Mal. Elles protégeaient ainsi les églises tout en mettant en garde les fidèles contre les tentations de l’extérieur…"
Expédition par transporteur, sur palette
A voir dans mes prochaines annonces Proantic une autre gargouille de la même époque, beaucoup plus imposante, et provenant de la même collection (voir dernière photo)