Huile sur panneau de chêne (trois planches) non parqueté
Signé du monogramme en bas à droite : IB. F
Présentée dans un cadre en placage d’ébène à large moulure.
Dimensions totales : 82 x 104 cm. Le panneau seul : 60 x 81 cm
L'intensification de l'agriculture depuis le début du XVI siècle s'accompagna d'une promotion des sciences botaniques dont les découvertes pénétrèrent dans la littérature, qui contenait aussi des conseils pour améliorer la culture des fruits
Les peintres ne se contentent pas de montrer des légumes entassés dans des paniers, mais aussi des coupes croulantes littéralement sous la profusion de fruits de toute sorte.
Tout comme aujourd'hui, on appréciait à cette époque déjà les gros fruits à la riche pulpe juteuse, obtenus grâce à des greffes et à des cultures spéciales.
Mais aussi des fruits fraîchement cueillis comme du raisin, des pommes et les coings.
Et également les fleurs, sans oublier les rares et fameuses tulipes.
Cette très belle nature morte, est caractéristique des opulentes compositions très en vogue dans les Flandres au XVIIème siècle, soigneusement quoique simplement agencées et souvent archaïques par leur système de superposition.
Le peintre emploie avec maîtrise une matière grasse et crémeuse et de délicats glacis, ainsi qu'une palette éclatante aux tons brillants et toujours bien harmonisés. En effet, les jeux de rappels de nuances subtiles, comme le rouge vermillon du homard, le jaune d’or du citron, le violet du rideau qui retombe sur l’entablement de pierre, illustrent bien cet équilibre chromatique discret et raffiné.
Le fond est sobre, une lumière zénithale éclaire l’ensemble de la composition et vient lécher une partie du mur de pierre.
A ceci, s’ajoutent un écureuil et une bergeronnette, encore des insectes tels que mouches, fourmis, papillon (un Vulcain) ; deux homards, crus et cuits et enfin un lézard (plutôt inhabituel sur une table)
Notre tableau exceptionnellement bien conservé illustre parfaitement les natures mortes de Jan Baptist Van Fornenburgh.
Né à Anvers en 1585, Jan Baptist van Fornenburgh meurt à La Haye en 1650. Il devient membre de la guilde des peintres de La Haye en 1629, alors qu'il est déjà actif depuis une vingtaine d'années. Une vingtaine de tableaux lui sont aujourd'hui attribués avec certitude.
Selon le RKD, il a signé ses œuvres avec un monogramme « IBVF » ou « IBF », parfois simplement "IB".
La carrière de ce peintre de fleurs et de fruits, qui observa manifestement avec attention les œuvres de Baltasar van der Ast et d'Ambrosius Bosschaert, peuplant comme eux volontiers ses compositions de lézards ou de petits insectes, reste encore à découvrir et à documenter…
Très bel état. Vendu avec facture & certificat d’expertise
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