Grande Pendule Au Lion Attribuée À Jean-joseph De Saint-germain

 
Grande pendule de cheminée en bronze ciselé, patiné et doré ; l’amortissement orné d’une
urne simulée à anses détachées terminée en bouquet feuillagé et fleuri ; le mouvement,
à sonnerie des heures et des demi-heures, est renfermé dans une boite circulaire soulignée d’une guirlande de lauriers enrubannée et repose sur un lion figuré sur une terrasse en damier posant sa patte antérieure gauche sur une sphère étoilée. L’ensemble est supporté par une base architecturée quadrangulaire ceinturée d’un cavet mouluré et agrémentée de dés en ressaut centrés de rosaces et d’une large guirlande enrubannée surmontant un médaillon à profil de Louis XV dans une couronne feuillagée.
Travail attribuée à Jean-Joseph de Saint-Germain.
Epoque Transition Louis XV-Louis XVI
Dimensions:
64 cm H x 36,5 cm L x 19 cm P
La composition originale de cette rare pendule de cheminée puise directement son inspiration dans la thématique animalière liée au lion, le plus récurrent des symboles du pouvoir royal imposant la Paix. L’animal est ici représenté supportant, et donc maîtrisant, le Temps terrestre et dominant le temps céleste, symbolisé par la sphère étoilée. De nos jours, parmi les rares autres pendules répertoriées de modèle identique, citons particulièrement : un premier exemplaire, le cadran signé  » Caquerelle à Paris  » et richement orné de pierres du Rhin facettées dites  » strass « , qui se trouvait anciennement dans la collection Coke à Jenkyn Place (vente Sotheby’s, Londres, le 17 octobre 1996, lot 151) ; ainsi qu’une seconde par Jean-Joseph de Saint-Germain passée en vente chez Christie’s, à Londres en juin 1987 (illustrée dans J-D. Augarde, Les ouvriers du Temps, La pendule à Paris de Louis XIV à Napoléon Ier, Editions Antiquorum, Genève, 1996, p.54, fig.36).
Jean-Joseph de Saint-Germain (Paris 1719-1791) est probablement le plus célèbre bronzier parisien du milieu du XVIIIe siècle. Actif à partir de 1742, l’artisan est surtout connu pour la création de nombreuses caisses de pendules et de cartels qui firent sa notoriété, notamment le cartel dit  » à la Diane chasseresse  » (voir un exemplaire conservé au Musée du Louvre), la pendule supportée par deux chinois (voir un modèle de ce type aux Musée des Arts décoratifs de Lyon), ainsi que plusieurs pendules à thématiques animalières, essentiellement à éléphants et rhinocéros. Vers la fin des années 1750, il joue également un rôle primordial dans le renouveau des arts décoratifs parisiens et dans le développement du courant néoclassique. Parallèlement à ses créations horlogères, Saint-Germain réalise également de nombreux bronzes d’ameublement : chenets, appliques, candélabres…en faisant toujours preuve de la même créativité et démontrant ses talents exceptionnels de bronzier. Il se retire définitivement des affaires au milieu des années 1770.