Cette datation au tout début du dix-huitième siècle en fait le plus vieil exemple de ce type de bénitier au poinçon de Mons que je connais.
Sa gravure , aux guirlandes de fleurs et de fruits, est encore très proche des gravures que l'on trouve sur les timbales belges du dix-septième siècle .
Entièrement façonné en argent repoussé, ciselé et gravé , il fait preuve d'une plus grande finesse que les benitiers du même type ( avec une gravure de style régence ) que l'on retrouve assez couramment dans toutes les villes belges entre 1720 et 1750.
La figure du Christ est en argent fondu et assez détaillée. Le graveur a pris soin de graver des gouttes de sang en-dessous des mains et des pieds du crucifié, ce qui est aussi un détail que j'observe pour la première fois sur un bénitier du dix-huitième siècle.
Au dos de La Croix ,se trouve également le poinçon du maître orfèvre Charles Albert Maresc(h)ault : CM.
Vu le décès de cet orfèvre en 1710 , ce bénitier est une preuve parmi tant d'autres que les veuves d'orfèvres montois étaient autorisées à continuer les ateliers de leurs défunts époux en frappant le même poinçon de maître orfèvre.
L'objet pèse 125 grammes.