Cerf sautant le Marais poursuivit par 3 chiens
Signé FRATIN pour Christophe FRATIN (1801-1864)
Exceptionnel État de conservation
CIRCA 1860
Christophe Fratin (1801-1864) expose dès 1831 et régulièrement au Salon.
Durant ces Salons, il côtoie Antoine-Louis Barye qui s’impose successivement avec le Tigre dévorant un gavial en 1831, et son monumental Lion au serpent de 1833, laissant ainsi, ces deux années-là, Fratin dans l’ombre.
Il finit par y rencontrer le succès et l’estime : les critiques sont élogieuses, ses œuvres se vendent bien. Les succès répétés de Fratin aux Salons de 1834, 1835 et 1836 suscitent l'intérêt de l'aristocratie.
Ainsi travaille-t-il au château de Dampierre pour le duc de Luynes, où il réalise notamment les Lions du fronton du bâtiment principal et d'importants travaux de décoration intérieure.
Fratin, qui excelle dans la réalisation d'objets décoratifs, fournira quatre petites pièces pour la réalisation d'un surtout de table princier, dont Barye est le principal artisan. L'audience de Fratin devient rapidement internationale, il part pour l'Angleterre entre 1833 et 1834.
L’artiste réalise aussi de grands groupes romantiques en Allemagne, à Potsdam aux châteaux de Sans-Souci et de Babelsberg où certains sont encore conservés.
Pendant toute sa carrière, l’intérêt de la clientèle anglaise ne se démentira pas.
Ce travailleur infatigable exportera même ses œuvres jusqu'à Saint-Pétersbourg où elles décoraient le parc de l'empereur de Russie.
Le romantisme transparaît d’une manière évidente dans ses sujets, où le cheval tient une place importante.
Les critiques sont nombreuses et souvent élogieuses, elles présentent Fratin comme le « rival redoutable » de Barye dans la représentation des animaux.