19ème Siècle, école Anglaise, Portrait De Gentilhomme

19ème siècle, École anglaise
Portrait de gentilhomme
Huile sur toile, cm 76,5 x 64

La peinture à l’examen dépeint un gentilhomme de la seconde moitié du XIXe siècle, comme on peut le deviner par la forme des vêtements qu’il porte (une veste et un gilet noirs, une chemise blanche avec un col haut enveloppé d’un foulard noir et un nœud papillon de la même couleur)Il est très probable qu’il faille le ramener aux milieux de la nouvelle bourgeoisie anglaise, de Londres en particulier.
Représenté aux trois quarts avec le regard fixé sur l’observateur, en effet, par affinité stylistique et de composition, il peut être comparé aux œuvres de certains des plus grands portraitistes londoniens du XIXe siècle.
La typologie du portrait, en effet, à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, était le genre qui convenait le mieux aux aspirations de la classe moyenne, car avantageuse tant du point de vue économique, tant pour l’insertion à l’intérieur des maisons de la nouvelle bourgeoisie. Parmi les portraitistes les plus renommés et les plus recherchés de Londres, on trouve Sir Joshua Reynolds (1723-1792), qui soutenait que bien que la figure humaine, un animal ou même un objet ne soit pas des sujets nobles, ils pourraient acquérir la dignité, communiquer un sentiment et produire des émotions de la même manière qu’un cadre de sujet historique ou mythologique. Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans différentes collections privées, ainsi qu’à la National Gallery et à la National Portrait Gallery de Londres, dans la collection Wallace et dans d’autres galeries britanniques.

Thomas Gainsborough (1727-1788) était également un portraitiste et paysagiste renommé en Angleterre. Ses portraits montrent une extraordinaire facilité de composition et agilité de toucher, ses couleurs, en contraste avec les tons mats utilisés par Reynolds, avec lesquels il se disputait les commandes les plus prestigieuses de la ville, sont clairs et étincelants, la pâte très fine et de profondeur surprenantes, si bien que ses coups de pinceau, courts et en diagonale, étaient un "moyen de possibilités artistiques infinies" (A. Popham, 1923).
Nous ne pouvons pas non plus ne pas mettre en évidence un écho de la peinture de Francesco Hayez (1791-1882), interprète de son temps, chercheur scrupuleux de la vérité et maître dans la peinture d’histoire et dans le portrait, domaine dans lequel il expérimente des solutions inédites et même audacieuses qui ont donné naissance à des œuvres comme le Portrait d’Alessandro Manzoni (1841), aujourd’hui à Brera, l’Autoportrait (1848), également à la Pinacothèque braidense, le Portrait de la chanteuse Matilde Juva Branca (Milan, Galerie d’art moderne) et celui de Gian Giacomo Poldi Pezzoli, dans le Musée milanais du même nom.