Comme à son habitude cet artiste réputé utilise la gouache sur papier, cette matière qu'il affectionnait particulièrement et dont il maitrisait parfaitement la technique, travaillant la matière et transcrivant merveilleusement la lumière et la vie.
L'oeuvre en excellent état est présentée sous verre Musée (invisible) dans un beau cadre d'époque, en bois et plâtre qui mesure 63 cm par 73 cm et 21 cm par 31 cm pour la peinture à vue.
Elle représente un village de Seine et Marne où l'artiste a travaillé, certainement aux environs de Coulommiers.
Elle est signée en bas à gauche.
Une oeuvre de grande qualité
Il est l'élève de Léon Germain Pelouse (1838-1891), peintre de l'École de Barbizon, dont il subit une influence mais sans en faire partie.
Après le décès de son père en 1870, il doit quitter l’école pour chercher du travail, étant l'aîné d'une famille de neuf garçons. Sa mère le place chez un notaire. Trichant sur son âge, il s'engage pour faire la Guerre de 1870. En 1874, il habite rue de Clignancourt, il est recruté par la Société française des chemins de fer pour dessiner le tracé des voies de Paris vers les gares de province ; il en profite pour peindre les paysages avoisinants, puis les quartiers de Paris, dont il produit un nombre considérable de gouaches, en prenant soin de respecter le tracé de la perspective des immeubles. Il varie la tonalité du ciel, l'aspect des arbres et de l'éclairage en fonction des saisons en animant les lieux de personnages, affectionnant particulièrement les effets de trottoirs mouillés sous la pluie ou la neige. Son œuvre est aussi étroitement liée aux paysages de villages de la campagne francilienne. En 1874, il séjourne à Fontainebleau où il peint des couchers et levers du soleil, ainsi que des scènes de basses-cours, des cours de ferme à Samois-sur-Seine, en compagnie de Charles Jacque et de Léon Dupuy, artiste qui ne fera pas de carrière, mais dont Eugène Galien-Laloue reprendra le nom comme pseudonyme, lui donnant une seconde vie pour le faire connaître des milieux artistiques. Sur la Butte Montmartre, il peint La Foire de Montmartre, place Pigalle, ainsi que le chantier du Sacré-Cœur.
En 1893 il travaille au Bateau-Lavoir, mais sa nature solitaire ne s'accorde pas à ce lieu. À la déclaration de la Première Guerre mondiale, il n'est pas mobilisé du fait de son engagement volontaire en 1870 et de son âge, mais il fit de très nombreux dessins, aquarelles des scènes militaires en 1914.
Il a peint des paysages de Normandie, de Seine-et-Marne, de Marseille, d'Italie et de Venise.
Il posséde deux ateliers à Montmartre : l'un au 4 rue Ravignan en 1877, et le second au 24 rue Houdon où il travaille en 1886. En 1906 il s'installe à Fontainebleau.
Il meurt le 18 avril 1941 à Chérence (Val-d'Oise)
Oeuvres dans les collections publiques
États-Unis