Chez Guerlain, une seule nouveauté fût discrètement mise sur le marché en 1942, un parfum mystérieux répondant au nom de « Kriss ». A la Libération, en 1945, Kriss disparaît mais Guerlain décide de relancer ce parfum sous un autre nom, ce sera « Dawamesk »
En Afrique du Nord, le Dawamesk est le nom d’une préparation euphorisante, sorte de confiture verdâtre à base de feuilles de cannabis hachées amalgamées avec de la vanille, de la cannelle, des pistaches et du musc. Ce « médicament au musc », selon la traduction arabe, était secrètement vénérée par le Club des Haschischins au milieu de 19ème siècle, dont faisait partie Charles Baudelaire, Eugène Delacroix, Alexandre Dumas ou encore Théophile Gautier. S’inspirant de ce plaisir clandestin, Jacques Guerlain baptise son parfum Dawamesk, un nom ténébreux et confidentiel en écho à cette période de troubles pleine de secrets. Imaginé comme un puissant antidote à la morosité ambiante, Dawamesk déploie avec mystère ses précieuses volutes tabacées. Un parfum affranchi qui se déguste à l’ombre des regards.
En cette période de restriction sur les matières premières, il était impensable de créer un flacon spécifique. Dès 1945, Dawamesk partage alors le célèbre flacon nœud papillon avec Coque d’Or, un autre parfum de la Maison créé en 1937. Celui-ci fût commercialisé jusqu’en 1962.
Rare et collector.