Vestale entretenant le feu sacré
Huile sur toile signée et datée en bas à droite « Hubert 1775 »
Dimension : 86 x 76 cm
Dimension avec cadre : 103 x 96 cm
Auteur de l’œuvre :
Il n’est pas toujours aisé de connaître l’auteur d’une peinture mais ici nous avons la chance qu’elle soit signée Hubert et datée 1771. Cependant, il semblerait que le seul Hubert actif et connu à cette époque est un certain Noel Hubert. Le bénézit le dit actif à Paris en 1771.
Le musée des beaux-arts de Caen conserve un tableau de l’artiste, un portrait de femme (inv.109). Celui-ci est daté de 1779. Des similitudes sont à mettre en parallèle en ce qui concerne le traitement du costume (les plis, les ombres, travail de la matière). Ce portrait était anciennement attribué à Hubert Robert.
Intérêt de l’œuvre :
L’œuvre est intéressante car elle reprend les codes du néo-classicisme alors que nous sommes qu’au début de la longue période Davidienne. D’ailleurs David a lui-même traité le sujet de la vestale (collection privée Américaine) et celle-ci apparaît d’avantage encore inspirée par Greuze que par les leçons du néo-classicisme.
Le sujet de la vestale a été mis au gout du jour début XVIIIème par Jean Raoux (1677-1734) qui a traité le sujet à de nombreuses reprises Musée des beaux-arts de Nancy, de Lille…
Le thème semble de nouveau revenir sur le devant de la scène avec l’éclosion du néo-classicissime. Les vestales sont des prêtresses de la Rome Antique donc elles sont un bon prétexte à utiliser le nouveau vocabulaire en vogue, l’intérieur du temple, les pilastres, la vue sur l’extérieur avec les édifices et les statues.
La Vestale :
La fonction principale des Vestales était de garder et d'entretenir le feu sacré nuit et jour; la négligence dans cette fonction devenait un présage funeste pour les affaires de l'Etat. Si le feu venait à s'éteindre, la vestale en faute était battue de verges comme une esclave par ordre du Grand Pontife. Après ce châtiment, on rallumait le feu à l'aide d'un miroir d'airain qui concentrait les rayons du soleil.
Elles étaient tenues d'observer une stricte chasteté. Celle qui manquait à ce voeu était condamnée à mourir, accusée du crime d'incestus. Suivant les lois de Numa, elles expiraient sous les coups de verges. Elles furent ensuite précipitées du haut d'un rocher. Enfin à partir du temps de Tarquin l'Ancien, elles furent condamnées à être enterrées vivantes. Toutefois pour éviter d'être accusé d'avoir fait mourir une vestale on lui laissait un peu de pain, de l'eau et une bougie. Pendant toute la durée de l'ordre des vestales vingt seulement furent convaincues d'avoir enfreint le voeu de chasteté.
Outre la garde du feu sacré, les vestales étaient tenues à faire des offrandes et réciter des prières de jour comme de nuit. Chaque matin elles aspergeaient d'eau pure le sanctuaire