La fête du cidre Jean-Bertrand Pegot-Ogier

Huile sur toile en grisaille signée en bas à droite J. Pegot-Ogier représentant une scène champêtre à la fête du cidre en Bretagne. Composition montée en triangle, cette peinture se décompose en quatre plans, le principal figurant une jeune Bretonne souriante portant deux pichets de cidre suivie du regard par trois hommes attablés en second plan. Derrière ce trio, un couple et une jeune fille sont assis dans l'herbe en troisième plan. L'homme, le bras levé, semble interpeller la jeune serveuse. Le quatrième plan laisse deviner une tente dressée autour de laquelle gravitent des groupes de personnes. Enfin nous apercevons au loin le clocher de l'église et les habitations du village.
Cadre baguette mouluré sur marie-louise bois.
Cette peinture a été réentoilée.
Dimensions de la toile 38x46,5 cm
Dimensions totales, avec cadre, 52x60,5 cm

Jean Bertrand Pégot-Ogier, raccourci parfois en Jean Pégot-Ogier, né en 1877 à Salamanque en Espagne, passe sa jeunesse à Hennebont. Autodidacte en peinture, il se forme au contact des peintres de Concarneau et expose dans les salons parisiens. A Concarneau, il côtoie les chefs de file d’un certain réalisme académique que sont Théophile Deyrolle et Alfred Guillou. En 1904, il s’éloigne de Concarneau. En 1909, il s’installe à Paris et travaille comme illustrateur pour Gils Blas et Le Breton de Paris. Il expose à la Société des Artistes Bretons à Nantes, à la Société artistiques et littéraire de l’Ouest. En 1912, il devient sociétaire du salon dAutomne. Il se partage entre Paris et ses lieux de prédilection Hennebont, Doëlan, Le Pouldu, Pont-Scorff. Dégagé de sa formation chez les peintres de Concarneau, il utilise tour à tour l’impressionnisme pour traduire le fugitif de l’instant et le synthétisme pour rendre la pérennité des scènes. Pégot-Ogier fait partie de la seconde génération de l’Ecole de Pont-Aven. Mobilisé à Lorient en septembre 1914 puis touché par un obus, il meurt le 2 octobre 1915, à Moulin Sous Touvent, dans l’Oise.
Le Musée du Faouët lui a consacré une exposition en 2015.