42 x 34 cm
Signé en bas à gauche
Né à Grenoble le 25 août 1873, François Girot fréquenta dans sa jeunesse les milieux artistiques. Il avait noué avec un jeune anarchiste qui revendiquait haut et fort son athéïsme une amitié aussi surprenante que durable. Dauphinois comme lui, Jules Flandrin (1871-1947) était aussi passionné de peinture, et tous les deux reçurent en même temps les enseignements du vieux maître peintre, suclpteur et graveur Gustave Moreau (1826-1898), à Paris.
Cependant, en 1900, François rompt avec le milieu artistique parisien pour prendre l’habit en l’abbaye bénédictine d’En Calcat, sise au pied de la Montagne Noire, dans le diocèse d’Albi. Changement de vie radical pour le jeune peintre, qui est ordonné prêtre le 21 juin 1907. Lorsqu’éclate la Première Guerre Mondiale, en septembre 1914, il s’engage comme infirmier-brancardier, et bien sûr aumônier bénévole. Pris dans la tourmente de la bataille de Verdun, il est grièvement blessé le 7 mai 1916 à Dugny-sur-Meuse. Evacué vers l’arrière, il succombe à ses blessures dans l’ambulance, et est déclaré mort le 8 mai.
Aquarelliste, François Girot peint de cocasses saynètes mettant en scène mettant en scène un évêque revêtu de sa robe rouge, dans le confort de son intimité. Puis dans un registre radicalement différent, François Girot peint avec un grand talent, dans une palette toujours très automnale ou hivernale, des paysages ou des scènes de chasse à courre. Son trait est fin et puissant, le mouvement toujours rendu avec force et intensité. Regardez ici, les deux chevreuils se figent, l’oreille aux aguets, tandis que le troisième continue à brouter paisiblement les herbes sèches dépassant de la neige.
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