Art Roman
Superbe et rare gargouille d'angle en pierre sculptée, époque XIIIe s
La gargouille représente un démon issu directement du bestiaire fantastique médiéval: sa tête de monstre ou de créature démoniaque, est assortie à un corps de grenouille ou de crapaud. Le corps est aplati, disposé comme une araignée, avec les 4 pattes écartées, comme prêt à bondir, tandis que le visage du monstre est particulièrement expressif.
Tant son état de conservation, sa "petite" taille (cette fois-ci !), son sujet que sa qualité de sculpture sont remarquables.
A rapprocher de 3 autres de mes annonces mises en ligne récemment pour d'autres exemplaires de gargouille de la même époque, elles aussi de qualité exceptionnelle. A signaler que ces sculptures proviennent de la même collection particulière (4 sur 6), les autres ayant été vendues rapidement !), sur une thématique plutôt inhabituelle compte tenu de l'extrème rareté de ces gargouilles du Moyen-Age et de leur incroyable préservation. Il s'agit là de la dernière pièce de cette collection atypique et passionnante
Dimensions 52 cm longueur * 43 cm largeur et *23 cm hauteur
!!! Poids env 60kg
"Etymologiquement, le mot gargouille provient du grec gargareôn signifiant « gorge » et de « gouille » provenant de l’ancien français goule : «gueule». C’est au XIIIe siècle qu’apparaissent les premières gargouilles. Il ne s’agit alors que de simples gouttières larges, composées de deux parties : l’une servant de rigole et l’autre de recouvrement. Par la suite, les architectes les multiplient, afin de diviser les chutes d’eau. Elles deviennent alors de véritables éléments décoratifs. Elles représentent des animaux, des créatures mythiques, des êtres chimériques, des êtres anthropomorphes effrayants ou des humains à l’attitude obscène ou amorale. Les gargouilles possédaient une triple fonction. D’abord leur fonction pratique comme gouttière assurant l’évacuation des eaux de pluie en petits filets, loin des murs d’enceinte des édifices évitant ainsi de mettre à mal l’intégrité des murailles. Leur deuxième fonction était décorative. Leur troisième fonction était symbolique. Elles jouaient un rôle apotropaïque en éloignant le Mal. Leur aspect menaçant, leurs grimaces et leur férocité avaient pour but de chasser le Mal. Elles protégeaient ainsi les églises tout en mettant en garde les fidèles contre les tentations de l’extérieur…"
Pour anticiper toute question inutile, il ne s'agit ni de béton ni d'une pierre reconstituée moderne, mais bien d'un rare témoin du Moyen-Age d'intérêt majeur.