manque un petit anneau, lame piquée.
Note sur les Cannes-épées et les cannes-stylets ou cannes-dagues:
On sait que les pèlerins en partance sur les Chemins de Saint Jacques de Compostelle avaient leur bourdon. On sait moins que ces mêmes pèlerins, lorsqu’ils étaient chevaliers, avaient le droit de dissimuler une épée à l’intérieur du bâton. C’est sans doute là l’ancêtre de la canne-épée.
En dépit des interdictions qui la visent régulièrement tout au long des siècles suivants, la canne-épée se porte bien. A la fin du XVIIIe siècle, elle est même devenue un accessoire indispensable que tout homme de bien doit avoir dans sa garde-robe.
Aristocratiques au XVIIIe siècle, les canne-épées s’embourgeoisent tout au long du XIXe siècle, alors qu’intervient en 1834 une nouvelle ordonnance qui en interdit le port, mais ni la fabrication ni la vente. Autant dire que comme les autres, cette loi reste sans effet. La canne épée étant par définition discrète, rien ne permet de remarquer l’utilisateur contrevenant.
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, les cannes épées sont fabriquées quasi industriellement. C’est à cette époque qu’elles figurent en bonne place dans les catalogues, dans lesquels on trouve également des cannes-stylets dites aussi cannes-dards aux lames courtes.
Source : Les Cannes, Pierre Faveton, éditions Massin